Biathlon : la belle saison d’Emilien Claude
L’hiver 2024/2025 d’Emilien Claude a été celui de l’éclosion en coupe du monde. Attendu à ce niveau depuis de nombreuses saisons, le Vosgien, triple champion du monde juniors en 2021, avait jusque-là peiné à confirmer à cause de problèmes de santé (dos, estomac).
Cette fois, donc, rien n’est venu empêcher le Bassurois de briller au plus haut niveau mondial, pas même une vis se nichant dans le canon de sa carabine réparée dans les premiers jours de 2025. Après cela, Emilien Claude a terminé deuxième de l’individuel de Ruhpolding (Allemagne), signant alors son premier podium en coupe du monde.
Dans la foulée, il gagnait le relais bavarois puis était intégré à celui des Mondiaux de Lenzerheide (Suisse), argenté, à la suite de la défaillance d’Emilien Jacquelin. Egalement vainqueur du relais de Nove Mesto (République tchèque), il a donc signé une saison pleine, passée sur le plus prestigieux des circuits.
« Ça fait vraiment plaisir de le voir arriver dès le début de saison dans de meilleures dispositions pour pouvoir jouer »
« C’est une grosse satisfaction de le voir à ce niveau-là, se réjouit Simon Fourcade, l’entraîneur des Bleus, pour Nordic Magazine. Il ne s’est pas entraîné avec moi cet été donc j’imagine que la satisfaction doit être encore pus grande du côté de ses coachs de la préparation, Louis Deschamps et Bastien Moretti. »
« Emilien [Claude], c’était quelqu’un qu’on voyait performer et arriver à sortir des courses un peu venues de nulle part de temps en temps avec des énormes temps de ski, reprend le technicien français. Il y arrivait souvent en ski-roues et parfois en début de saison, mais il avait du mal à confirmer. C’est ce qui faisait qu’il n’arrêtait pas de faire le yo-yo. Là, ça fait vraiment plaisir de le voir arriver dès le début de saison dans de meilleures dispositions pour pouvoir jouer. Cela lui a permis, je pense, d’acquérir de la confiance puis d’aller chercher un premier podium. »
Les performances de premier plan d’Emilien Claude permettent aussi à la France de compter sur un homme supplémentaire pour jouer aux avant-postes. « C’est super de le voir là d’autant qu’on n’a pas un vivier très fourni par rapport, notamment, à la Norvège. Savoir qu’on peut s’appuyer sur un cinquième garçon de sa qualité, c’est génial », termine Simon Fourcade.
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