Biathlon : l’hiver de l’explosion pour Eric Perrot
Après un hiver 2023/2024 lors duquel il a gagné pour la première fois en coupe du monde et a décroché ses premières médailles planétaires en relais, le Peiserot Eric Perrot a poursuivi sa progresser cette saison. S’installant parmi les meilleurs biathlètes de la planète, l’ambitieux savoyard a carrément terminé l’exercice au troisième rang du classement général, gagnant au passage trois courses dont l’individuel des championnats du monde.
Un sacre faisant d’Eric Perrot, seulement, le cinquième Français champion du monde de l’histoire après Patrice Bailly-Salins, le premier de cordée pour l’éternité, Raphaël Poirée, Martin Fourcade et Emilien Jacquelin.

« Si on regarde son début de saison, c’était bien et il y avait de belles choses, mais je me disais que s’il rentrait des Mondiaux avec une médaille, ce serait bien et beau pour lui, se rappelle son entraîneur Simon Fourcade pour Nordic Magazine. Le voir s’assumer et arriver à faire les choses pour s’imposer et aller chercher un titre mondial comme il l’a fait, ça impose du respect et beaucoup d’écoute auprès de lui. On sait que quand il annonce quelque chose, ce n’est pas à la légère. Eric [Perrot], c’est beaucoup de maturité et une personne sûre de ses forces, confiant en ce qu’il fait et en l’avenir. »
Il s’impose comme le leader de l’équipe de France
Pour le coach catalan, la maturité d’Eric Perrot, 23 ans, constitue donc l’une de ses grandes forces.
« Il continue sa progression sans trop se poser de questions. En ce sens, c’est vraiment quelqu’un de très mature, il continue de tracer sa route. Bien sûr qu’on continue d’apporter des ajustements mais sans tout remettre en cause sans cesse, indique Simon Fourcade. Il sait où il veut aller et comment il veut y aller. On tente de travailler en ce sens, mais c’est un athlète avec qui il est facile de bosser. »

Grâce à ses résultats et son rôle dans la vie de groupe, le biathlète de la vallée de la Tarentaise s’impose désormais comme le nouveau leader de l’équipe de France masculine.
« Les autres ont aussi une forte part dans le groupe, mais Eric [Perrot] s’impose comme meneur en tant que force tranquille, avec des attitudes plus posées et moins explosives, analyse le technicien français. C’est un athlète dont on avait besoin pour arriver à poser les choses par moments et à réguler le groupe. »
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