Biathlon : Lou Jeanmonnot brillante dès la première course de l’hiver
Ces dernières semaines, avant de lancer sa saison 2024/2025 sur la coupe du monde de biathlon, Lou Jeanmonnot était prise d’un doute. Alors qu’elle annonce honnêtement vouloir jouer le classement général, sera-t-elle à la hauteur des attentes ? D’un naturel stressée et pas sûre d’elle, la Doubiste sortait, de plus, d’une préparation qui ne s’est pas passée totalement comme elle l’aurait souhaité.

« Je n’étais pas fatiguée, mais j’avais beaucoup plus de mal à récupérer, explique-t-elle ce mercredi soir à Nordic Magazine. Il y a deux ans, j’avais pu faire tout ce que je voulais, comme aller voir mes copines, prendre la voiture sans arrêt, dormir à droite à gauche. Je vadrouillais, et j’adore ça ! Cet été, j’ai eu l’impression que je n’avais pas la force ni l’énergie de le faire. Il y avait un peu de la fatigue mentale de l’an dernier et cela ne m’a pas plu parce que cela ne me ressemblait pas. C’était différent et cela me stressais d’avoir traîné cette fatigue-là. Je suis soulagée de voir que je ne suis pas à côté de la plaque. »
Un état d’esprit difficile à définir avant le départ de la course
C’est que la biathlète de l’Olympic Mont d’Or, au moment de prononcer ces quelques mots, sortait d’une belle journée. A Kontiolahti (Finlande), Lou Jeanmonnot a effectivement dominé l’individuel court, signant un impeccable 20/20 sur les tapis et un bon temps de ski sur la piste enneigée finlandaise.

« Je me suis sentie très stressée, avoue-t-elle cependant au moment de revenir sur son avant-course. J’avais beaucoup d’émotions opposées sur la manière d’aborder cet individuel. J’étais partie pour le gérer afin de rentabiliser ces 12,5 km qui sont trop longs à mon goût, après je me suis dit qu’il fallait que je me fasse plaisir puis j’étais dans un mood presque guerrier. J’avais du mal à choisir l’état d’esprit dans lequel je voulais être et j’ai fini dans celui qui marche le mieux, c’est-à-dire se faire plaisir parce que je fais le sport que j’aime au niveau dont j’ai toujours rêvé. »
Déjà en jaune
Si elle indique avoir trouvé cet individuel long, Lou Jeanmonnot s’est réfugiée dans ce qui fait toujours sa force : le tir à la carabine 22 long rifle face à des cibles situées à 50 mètres. « Je suis restée là-dessus, tirer calmement sans trop m’endormir et en restant vigilante et à l’attaque, lance-t-elle. Je me voyais faire, je me suis dit que c’était trop lent et pas idéal pour une gagne, mais je préfère faire ça plutôt qu’en sortir une pour tenter de gagner 5 secondes au tir. »

Ainsi, avec ce succès, la Franc-Comtoise s’empare, dès la première course, du dossard jaune de leader de la coupe du monde.
« Cela montre que la préparation a fonctionné et que je suis dans les clous, se réjouit-elle. Pour le globe, en revanche, c’est impossible à dire et je n’en suis pas là. J’ai envie de faire des belles courses étape par étape, d’arriver à poser chaque jour des prestations entre 90 et 100 % de mes capacités comme j’ai pu le faire aujourd’hui [mercredi]. » Ce qui n’empêche pas Lou Jeanmonnot de rêver de cristal.
Le live data de l’individuel court dames
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