Biathlon : Tero Seppälä ne compte pas s’arrêter en si bon chemin
Tero Seppälä a faim de victoires. Cinquième de la poursuite à Östersund (Suède) le week-end dernier, le jeune Finlandais de 25 ans est définitivement la sensation de ce début de saison de biathlon.
Habitué des places d’honneur depuis le début de sa carrière, il a atteint à quatre reprises le top 20 lors des saisons 2019/2020 et 2020/2021, avec comme meilleure performance une septième place au sprint de Nove Mesto (République tchèque) début 2020. Cet hiver, il s’est déjà glissé dans les vingt premiers trois fois (deux fois seizième, une fois cinquième), alors que la saison ne fait que commencer.
« J’ai pu atteindre l’un de mes objectifs pour la saison dès le début de l’hiver », avait-il déclaré à Yle à son arrivée de la poursuite, dimanche dernier.
La surprise est donc grande pour tous les observateurs du biathlon, mais pas pour son clan. Depuis tout petit, Tero marche dans les traces de son père, Timo Seppälä, ancien biathlète de haut niveau. Et cet été, de grands changements ont permis au Finnois de s’améliorer.
Le quarante-et-unième de l’individuel des Jeux olympiques de Lillehammer (Norvège) en 1994 confie au journal finlandais : « Depuis l’été, Anatoli Hovantsev s’occupe de l’entraînement quotidien de Tero. Ses instructions ont été respectées tout l’automne et nous avons été très satisfaits de cet arrangement. Personnellement, je suis plus en arrière-plan, mais c’est aussi pour son bien. »
Autre fait étonnant à souligner, il est l’un des rares gauchers à figurer sur la coupe du monde de biathlon. Si l’Autrichien Simon Eder, autre gaucher, est connu pour tirer aussi vite que son ombre, il ne faut pas en faire une généralité. Tero Seppälä n’est pas aussi régulier sur le pas de tir, mais fait d’immenses progrès sous l’aile d’Anatoli Hovantsev. L’ancien entraîneur de l’équipe russe fait des miracles avec son protégé.
Le principal intéressé en est d’ailleurs très satisfait : « Je suis très heureux qu’un tel groupe ait été constitué. Je remercie vraiment tous ceux qui ont permis cela. C’est incroyable que l’un des meilleurs entraîneurs de biathlon au monde regarde presque tous les jours nos séances d’entraînement. »
Décrit par ses coéquipiers comme un « homme de la campagne », selon Kaisa Mäkäräinen en 2020, le natif de Järvenpää (Finlande) a toujours été en contact avec la nature. « En plus du biathlon, il connaît très bien tout ce qui tourne autour de l’agriculture et de la sylviculture notamment », avait déclaré la triple détentrice du gros globe de cristal.
Tero Seppälä est loin de pouvoir dire le contraire. Jusqu’au printemps dernier, il a étudié pour devenir ingénieur forestier à l’Université des sciences appliquées de Joensuu. Libéré dorénavant de tout cela, le Finnois a dorénavant pu se focaliser sur la compétition. Son père raconte : « Depuis l’été, il peut se concentrer uniquement sur le sport. Maintenant, il peut réaliser son propre rêve. »
Treizième au classement général, avec 90 points, Tero Seppälä va essayer de conserver son rang le plus longtemps possible. Cela passe déjà par de bonnes performances à Hochflizen (Autriche) dès ce vendredi.
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