Biathlon : « Une bonne idée de changer d’air, de groupe et de méthode d’entraînement », estime César Beauvais
Cet été, le biathlète franco-belge César Beauvais, 22 ans dans à peine plus d’un mois, se délocalise. Habitué à préparer ses hivers en France en suivant, comme le Vosgien Florent Claude, les plans d’entraînement des coachs de la fédération belge, il a décidé de changer d’air en allant s’installer à Lillehammer, en Norvège.
« A la fin de la saison dernière, j’ai beaucoup réfléchi parce que, malgré des objectifs atteints comme la qualification olympique, l’hiver a été très dur tant mentalement que physiquement, explique-t-il à Nordic Magazine. Les résultats n’ont pas du tout été ceux attendus. J’ai donc réalisé un gros travail sur moi-même de fin mars à début avril pour réfléchir à ce que je devais modifier pour changer mon entraînement et mon attitude. »
Ainsi, l’idée de partir en Norvège, le pays du nordique par excellence, a germé dans son esprit. Aidé dans sa réflexion par des discussions avec Lotte Lie, sa coéquipière aux origines norvégiennes membre du Team Maxim, César Beauvais a décidé de franchir le pas. « Je me suis dit que cela pouvait être une bonne idée de changer d’air, de groupe et de méthode d’entraînement », lance celui qui a fait ses classes au sein du comité du Mont-Blanc.
Il intègre une prestigieuse équipe norvégienne
C’est donc dans les rangs du Team Maxim, l’une des deux meilleures équipes de biathlon du royaume, que César Beauvais va se préparer jusqu’à la fin du mois d’octobre. « Cela va forcément m’être bénéfique, et pas que d’un point de vue sportif, estime celui qui a maintenant Haavard Gutuboe Bogetveit, jeune retraité, comme coach. C’est une superbe expérience, même si je suis loin de ma famille et de ma copine. »
Ce nouveau défi sonne également comme un changement d’objectifs pour César Beauvais, Belge de naissance par sa maman.
« Nouveaux objectifs au niveau de la préparation parce que, dans le schéma norvégien, il y a beaucoup plus de séances d’intensité qu’en France, indique-t-il. Au niveau des compétitions, c’était dur l’an dernier sur la coupe du monde. Sur les trois premières semaines, j’étais dans ma meilleure forme, mais, sinon, c’était compliqué en individuel… Et je ne suis jamais parvenu à retrouver un bon niveau. En accord avec la fédération, j’ai donc décidé de retourner en IBU Cup sur le début de saison prochaine pour courir avec des gens de mon niveau et pouvoir participer à toutes les courses en y faisant de belles places. Je ne ferme pas pour autant la porte de la coupe du monde, mais pas avant Le Grand-Bornand ! »
Et de se lancer un ultimatum : « Je me suis donné deux ans pour revenir à un haut niveau et réaliser de beaux résultats en coupe du monde, parce que cela ne m’intéresse pas de faire de la figuration comme la saison passée. »
Le mois prochain, César Beauvais pourrait participer aux championnats du monde d’été de Ruhpolding (Allemagne), histoire de voir, en conditions réelles, si la méthode norvégienne commence à porter ses fruits.
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