Biathlon : pour Nordic Magazine, Arnaud Du Pasquier fait la présentation du stade de Lenzerheide
« La première chose qu’il faut mentionner quand on parle de ce stade de Lenzerheide, c’est pourquoi s’appelle-t-il Roland Arena ? Parmi les personnes qui ont permis la construction de ce stade, il y a la famille Hartweg. Le biathlon, c’est un très petit milieu en Suisse et ils ont eu énorme rôle pour le développement et le financement des infrastructures. Généreux comme ils sont, ils n’ont pas souhaité que leur nom soit lié à ce stade. »
« Ils connaissent bien le propriétaire de l’entreprise Roland, un géant de l’alimentation snacking en Suisse, qui est passionné des sports d’hiver. C’est comme ça que l’entreprise Roland s’est mise à sponsoriser une grosse partie de la construction en échange d’avoir le naming de l’endroit ! Déjà, à l’époque, il y avait la vision de vouloir y organiser des Mondiaux. Cette année, on arrive donc à l’apothéose de tout cela. »

« Pour moi, ce stade a quelque chose de particulier parce que, quand j’ai commencé le ski de fond il y a un peu plus de 15 ans, la première course que j’ai faite, c’était à Lenzerheide, mais ça ne ressemblait pas du tout à ce que c’est devenu. Il y a eu de gros changements ! A l’époque, c’était tout simplement un endroit désert, il n’y avait rien du tout. C’était juste un grand terrain où on pouvait faire du biathlon dans un coin. C’était très artisanal. Une des caractéristiques de cet endroit, donc, c’est qu’il a été seulement très récemment structuré. »
« Ce n’est peut-être pas un stade qui a autant d’histoire que ceux des derniers Mondiaux, mais c’est un projet très ambitieux »Arnaud Du Pasquier à Nordic Magazine
« Au fil des années, il y a eu des améliorations, notamment via l’arrivée du Tour de Ski sur place. A ce moment-là, j’étais aux Etats-Unis pour mes études donc je n’ai pas connu ces évolutions. Je connais le terrain d’il y a 15 ans… puis j’y suis retourné seulement en 2023 quand je me suis mis au biathlon. Je n’ai rien reconnu du tout, cela a tellement évolué, ça a été un vrai choc ! Tout cela s’est mis en place depuis 2014. Ce n’est peut-être pas un stade qui a autant d’histoire que ceux des derniers Mondiaux, mais c’est un projet très ambitieux. »
« Les pistes de Lenzerheide sont agréables à skier parce qu’il y a un peu de tout. Il y a une belle montée avec le Baselgia Hill, une montée faite avec des troncs d’arbre au pied. Cela monte bien raide pendant au moins 2 minutes ! Sinon, ça reste bien joueur. C’est une boucle que je trouve agréable parce qu’on redescend assez directement au stade depuis le point le plus haut. On a donc un bon moment pour souffler. »

« Sur la mass-start de l’année dernière, Emilien Jacquelin avait mis une énorme attaque après avoir fait le 5/5 au premier tir couché. C’est un parcours qui se prête beaucoup à ce genre de situation de prise de risque où l’athlète peut aller un peu plus au-delà de ses capacités habituelles dans l’effort. On peut être un peu moins en gestion parce qu’il y a cette grosse récupération avant le pas de tir, facile à aborder via cette descente. Je crois que c’est ça la caractéristique de ce stade de Lenzerheide ! »
« Il y a vraiment des conditions idéales pour le tir »Arnaud Du Pasquier à Nordic Magazine
« Pour parler un peu plus du pas de tir, il est simple à tirer. Moi qui m’entraîne là-bas toute l’année, ça a toujours été difficile d’aller ailleurs parce qu’on sait que ce sera moins bien [rires]. Il y a vraiment des conditions idéales pour le tir. Il y a très peu de vent, le soleil est derrière toi dans un angle où il est rarement de côté et gênant. C’est un pas de tir très simple. Toutes les cibles, de la 30 à la 1, sont assez équitables, sans trop de différences. »
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