Biathlon : cinq entrées dans les équipes de France
Mercredi, lors du dévoilement des équipes nationales 2023/2024 par la Fédération française de ski (FFS), cinq nouveaux biathlètes sont apparus sur les listes au sein du groupe relève. S’il s’agit d’une grande première pour Léonie Jeannier, Lou Thiévent, Anaëlle Bondoux et Edgar Geny, le Féclazien Ambroise Meunier, lui, fait son retour dans les collectifs fédéraux après deux ans d’absence.
Tous, évidement ravis par la nouvelle, ont accepté de se confier à Nordic Magazine.
Léonie Jeannier : « Les groupes fédéraux, c’est là où on veut être »
« Je suis trop contente. L’objectif de l’année dernière était d’entrer en équipe de France, c’est donc la concrétisation de l’hiver. C’est chouette. Les groupes fédéraux, c’est là où on veut être quand on est jeune après le comité départemental et régional. C’est génial d’autant que je me retrouve avec de vraies amies dans le groupe. »
« Être entraînée par Julien [Robert] et Baptiste [Desthieux], cela va changer parce que, jusqu’à maintenant, j’ai passé tous mes étés avec Titi [Frédéric Guyon, NDLR]. Je vais, aussi, un peu passer du tout au tout et d’un entraîneur pour une quinzaine d’athlètes à deux pour huit filles. Cela va être différent, mais c’est top ! On a déjà commencé à travailler à distance, notamment pour le programme d’entraînement de mai. On va passer beaucoup de temps à Prémanon cette année avec les problèmes financiers de la FFS donc cela ne va pas beaucoup me changer [rires] ! »
Ambroise Meunier : « L’objectif pour la saison prochaine est d’aller jouer les places pour monter en coupe du monde »
« Cela fait plaisir de revenir dans les groupes [fédéraux] surtout après deux ans où j’ai fait une bonne partie des saisons en IBU Cup. C’est satisfaisant de voir que le travail paye. Après mon année en équipe de France, en revenant au comité j’ai pu travailler d’autres points et avoir un petit peu plus de liberté. Surtout, j’ai retrouvé Rachel Demangeat, que je vais encore avoir cet été. Quand je suis parti des Hautes-Alpes, j’ai commencé le biathlon à La Féclaz avec elle puis quand je suis allé au comité, elle y est allée aussi ! Elle sait comment je fonctionne et on a mis en place les bonnes choses pour progresser. J’ai donc pris ce retour au comité de la bonne manière et cela a marché et donné mes belles performances de l’hiver passé. »
« J’ai fait mes premières fleurs en IBU Cup lors des championnats d’Europe donc je suis plutôt content. Maintenant, l’objectif pour la saison prochaine est d’aller jouer les places pour monter en coupe du monde. J’ai 24 ans donc c’est le moment pour faire une bonne préparation et jouer le plus rapidement possible une sélection en coupe du monde. »
Lou Thiévent : « Je suis fier de pouvoir monter en équipe de France »
« Forcément, je suis hyper content ! C’est le sentiment qui prédomine, mais je suis aussi fier de pouvoir monter en équipe de France. C’est une belle étape et un bel objectif que je parviens à valider et je suis très motivé. Cela va me changer du comité mais, dans l’entraînement, il va falloir continuer ce qu’il marchait et continuer d’améliorer les points où il faut encore que je progresse. Le changement est plutôt dans la manière de faire. »
« L’année dernière, cela a été surprenant et difficile à digérer de ne pas être en équipe de France avec la suppression des groupes juniors. Ce n’était pas une décision qui concernait notre niveau sportif donc je me suis remis à travailler avec l’idée de ne pas m’effondrer. C’était une déception derrière laquelle il fallait rebondir et je pense que je l’ai bien fait. J’ai retrouvé, au comité du Dauphiné, un groupe d’entraînement qui m’a permis de faire une belle préparation qualitative puis de montrer de belles choses sur l’hiver. »
Anaëlle Bondoux : « Une suite logique »
« C’est une belle récompense ! Après l’hiver que j’ai passé, c’était, pour moi, la suite logique des choses. Cette année, même s’il y avait eu un groupe juniors, j’avais vraiment envie d’être dans ce groupe B [officiellement appelé relève par la FFS, NDLR] parce qu’il correspond plus à mes objectifs pour les saisons à venir. J’ai la chance d’être du comité du Dauphiné, donc, dans tous les cas, j’aurais eu de bons entraîneurs, cela n’aurait pas été dramatique de ne pas y être. Mais, là, c’est sûr que c’est une suite logique après mes deux dernières années. »
« C’est un peu compliqué à dire pour moi ce que cela va changer parce que c’est nouveau, mais je pense que les conditions seront mieux réunies pour que l’entraînement soit optimal. Dans les comités, on fait tout ce que l’on peut, mais on a un budget limité et un peu moins de densité. C’est vraiment cela qui va changer. Cet hiver, il s’est passé quelque chose et on a maintenant une grosse densité chez les féminines et on s’entend toutes très bien. Cela pousse vers le haut, c’est très sain et j’espère que l’on va retrouver cela pendant la préparation. Je ne connais pas encore très bien les coachs [Julien Robert et Baptiste Desthieux, NDLR], mais je pense que tout ira bien. »
« Cet été, il y aura pas mal de travail au tir parce que c’est en améliorant mes performances face aux cibles que je vais pouvoir augmenter mon niveau et me sélectionner en IBU Cup pour y performer. Après, sur la partie physique, je commence à me connaître pas mal et il faut que je continue à faire ce que j’ai fait ces dernières années. »
Edgar Geny : « Un cap de passé »
« Entrer en équipe de France ce printemps était pour moi l’objectif premier de l’hiver passé à côté de performer sur les différentes courses. Cela fait trois ans que j’étais au comité donc j’avais envie de changer d’horizon, de groupe, d’effectif et de coachs. J’ai toujours aimé travailler avec Claire [Breton] au tir sur mes différentes sélections internationales donc je suis content d’être en équipe de France avec elle. »
« Je ne dirais pas que c’est le Graal parce qu’il faut performer juste derrière, mais c’est un cap de passé. On va être bien évidemment mieux structurés avec, notamment, plus de stages. Pour un jeune comme moi qui va avoir 20 ans en septembre, c’était un l’objectif d’y être. »
« Il y a deux ans, j’ai fait une bonne saison, mais j’avais eu du mal mentalement et je n’avais plus d’envie et de plaisir à faire du biathlon. Sur le plan mental et même au niveau du physique, je suis donc content de ce que j’ai pu faire cette année parce que j’ai retrouvé ce plaisir. Je voulais de nouveau faire mes séances et courir. C’est ce que je retiens de ma saison, mais c’est vrai que je me suis beaucoup tellement concentré sur le mental et le ski que j’en ai oublié le tir. C’est pour cela que je suis content d’être en équipe de France parce que je vais pouvoir me structurer là-dessus. »
A lire aussi
- Les gagnants et les perdants de la sélection des équipes de France 2023/2024
- La composition des équipes de France pour la saison 2023/2024
Les cinq dernières infos
- Biathlon | L’Ukrainien Vitalii Mandzyn, sensation de l’individuel court avec sa quatrième place : « J’espère que ce n’est que le début »
- Biathlon | « Avec le plein, ça pouvait jouer devant… » : de la satisfaction, mais aussi de la frustration pour Quentin Fillon-Maillet et Eric Perrot, dans le top 6 de l’individuel court de Kontiolahti
- Biathlon | Kontiolahti : la liste de départ de l’individuel court féminin, Julia Simon est présente
- Biathlon | « Ma meilleur course de tous les temps » : Endre Stroemsheim et les Norvégiens ont mis tout le monde d’accord à Kontiolahti
- Biathlon | Kontiolahti : pour la première fois de sa carrière, Endre Stroemsheim va revêtir le dossard jaune de leader de la coupe du monde