Biathlon : les Français sont à Font-Romeu
Depuis mardi, les groupes A et B masculins de l’équipe de France de biathlon ont entamé leur stage de préparation d’altitude de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) prévu pour durer jusqu’au 17 octobre prochain.
Un rassemblement faisant suite à une semaine où il avait été demandé aux Bleus d’aller en altitude pour former un bloc de trois semaines. C’est ainsi que, notamment, Quentin Fillon-Maillet, Oscar Lombardot et Eric Perrot sont allés sous le soleil de Tenerife (Espagne), que Fabien Claude s’est baladé entre Tignes (Savoie) et Bessans (Savoie) et qu’Emilien Jacquelin a séjourné dans sa chambre à hypoxie personnelle dans le Vercors.
« J’ai l’impression que les mecs sont dans un bon mood et une bonne dynamique, se réjouit pour Nordic Magazine Simon Fourcade, coach des Bleus toujours privé d’Emilien Claude, opéré il y a un mois d’une hernie discale. Ce pré-stage leur fait à chaque fois du bien pour se projeter sur celui qui arrive. Font-Romeu, c’est un stage un peu moins courant, mais qu’ils apprécient tous. On espère que le temps sera clément pour faire le plein de vitamines D avant d’aller retrouver les jours plus sombres en Scandinavie en début d’hiver ! »
« Il faut que les athlètes se sentent forts dès le début de saison »
Avec la présence des biathlètes du collectif B, l’entraîneur catalan espère qu’une « forte émulation » sera présente lors des séances.
« Tout l’été, on est venus travailler l’altitude de façon régulière, mais pas poussée de manière à ne pas avoir un temps d’acclimatation trop important sur ce stage d’octobre, explique Simon Fourcade. Le but est de se mettre le plus en confiance possible pour le début de saison afin d’être les plus percutants possible. Il faut que les athlètes se sentent forts dès le début de saison et que les résultats arrivent rapidement pour, ensuite, se projeter sereinement sur la suite de l’hiver. »
Pas de ski de fond dès le mois d’octobre, les explications
Si les féminines retouchent actuellement la neige du côté de Ramsau (Autriche), le choix a donc été différent côté masculin. Une décision assumée par le champion du monde 2009 du relais mixte.
« Je trouve que ce n’est pas forcément essentiel, dit Simon Fourcade. Dans notre sport, on ne fait pas de classique et on a la chance que la pratique du ski-roues en skating se rapproche énormément de ce que l’on recherche sur les skis en hiver. Sur les deux semaines qui précèdent la saison, je considère qu’on a le temps pour arriver à régler les détails. La stratégie de Cyril [Burdet], que je respecte, est différente, mais je sais que j’ai un groupe pour lequel la fraîcheur mentale est nécessaire. Je trouve que les contraintes sont lourdes à gérer et qu’on a plus de quitte à profiter des dernières opportunités de s’entraîner dans le beau temps. »
D’autant que cela permet à Simon Fourcade de gérer un stage presque à la maison, là-même où il a appris à skier. « Je peux aller dire bonsoir à ma mère tous les soirs en 10 minutes, rigole-t-il effectivement. C’est plutôt sympa de bien connaître le lieu puisque ça amène beaucoup de confort pour proposer des séances encore plus pertinentes. »
Ce camp d’entraînement se clôturera en fin de semaine prochaine par des courses, les stars se rendant à Munich (Allemagne) pour y disputer le Loop One Festival et les autres à La Féclaz (Savoie) pour la seconde étape du Summer Tour.
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