Biathlon : première victoire en poursuite pour Justine Braisaz-Bouchet
Cette fois, c’était la bonne. Il y a une semaine, la Beaufortaine Justine Braisaz-Bouchet, troisième du sprint d’Hochfilzen (Autriche), avait manqué sa poursuite. Manquant cinq cibles sur les tapis, la Savoyarde avait reculé de cinq rangs pour sa classer huitième. Ce samedi, deux jours après avoir gagné le sprint de Lenzerheide (Suisse), la douanière a parfaitement géré la situation sur la poursuite pour s’offrir un magnifique doublé.
Mais, en sept jours top chrono, qu’est-ce qui a changé ? « Je pense que la semaine dernière, je n’avais pas conscience de ma capacité à performer sur une poursuite, répondait-elle en visioconférence à Nordic Magazine après la cérémonie protocolaire. En tout cas, ce format m’impressionnait. J’ai été beaucoup aidé et j’ai beaucoup discuté avec ma préparatrice mentale et le staff. J’ai extériorisé en disant que la poursuite me semblait être une course inatteignable avec ses quatre tirs en confrontation. Le déclic s’est donc fait en quelques jours. Le fait d’avoir gagné le sprint m’a également peut-être apporté une forme d’apaisement et j’étais contente d’aller courir ce matin [samedi matin] ! »
Malgré la victoire, elle continue d’apprendre
Ainsi, Justine Braisaz-Bouchet indique qu’elle était « ok avec tous les scénarios » au départ de cette poursuite grisonne. Qu’elle passait la course en tête ou qu’elle se faisait reprendre, la championne olympique de la mass-start était donc prête.
« J’avais juste envie de faire mes tirs, parce que je savais que tout allé s’y jouer, et d’être stratège sur la piste, complète-t-elle. Je n’avais pas beaucoup d’expérience sur le fait de jouer devant sur ce format-là et j’ai eu envie, avant la course, de voir cette poursuite comme un truc fantastique. Je me suis dit que c’était un format dynamique où il fallait exprimer son caractère. »
Finalement, donc, la douanière du Beaufortain réalisait un 17/20 et n’était jamais mise en danger par ses concurrentes. Elle pouvait tranquillement lever les bras sur la ligne d’arrivée pour valider son premier coup double en coupe du monde.
Pas de quoi, cependant, considérer comme la maîtrise de la poursuite comme quelque chose de définitivement validé. « Le biathlète qui dit que c’est acquis, je pense qu’il a rien compris au biathlon, rigole-t-elle. J’ai cependant profité de cette course pour prendre des enseignements parce que, ce qui m’anime, c’est que, malgré un bon résultat, il faut continuer à apprendre. »
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