BIATHLON – Dès demain, le yeux du monde du biathlon seront rivés sur Le Grand Bornand. A la veille de cette première course de la coupe du monde haut-savoyarde, le staff de l’Equipe de France est passé livrer ses confidences en conférence de presse.
Vincent Vittoz : « ma consigne : faire les choses simplement »
Sur le fait d’avoir une coupe du monde en France : «On sent une attente particulière, le public est très présent dès les entraînements . Ma consigne a été de faire les choses simplement, de profiter du public, des bénévoles, il y a beaucoup de monde qui sont venus nous voir sur les entraînements. Je dit aux gars de ne pas se fermer sur soi, de ne pas se mettre dans une mauvaise démarche. Il faut plutôt se mettre dans une démarche positive, de profiter de la chance d’avoir une coupe du monde en France. Le biathlon a mis longtemps à avoir une coupe du monde en France, il faut se servir de ça.»
Stéphane Bouthiaux : « Ça va être un chaudron »
L’entraîneur de tir des filles, Franck Badiou ne dit pas autre chose : «il y avait du monde à l’entraînement, le public réagissait déjà sur les balles. Je leur ai dit de se servir de ça, d’utiliser le public, de s’habituer à ce bruit. Un public comme ça tu ne peux pas en faire abstraction, donc tu dois le prendre en compte.»
Stéphane Bouthiaux , directeur des équipes de France nordique sait à quoi s’attendre. A la tête de l’Equipe de France lors des deux dernières éditions, le Jurassien sait que «ça va être un chaudron».
Le Grand-Bornand – Manzoni/NordicFocus.
Patrick Favre : «Martin vit un moment particulier»
L’entraîneur italien de l’Equipe de France, Patrick Favre, le concède volontiers : «Martin vit un moment particulier». Rassuré après Ostersund, le quintuple champion olympique n’a pas vécu la 2e étape d’Hochfilzen qu’il envisageait.
Vincent Vittoz en convient : «Hochfilzen ne s’est pas passé comme il le souhaitait, mais peut-être plus au niveau du tir que sur le plan physique. Sur le sprint il avait les cartes en main. Mais nous ne sommes pas du tout dans la situation de l’année dernière, les feux sont aux verts».
Martin Fourcade (FRA) – Manzoni/NordicFocus.
Une piste exigeante, un pas de tir facile ?
L’unique champion du monde de ski de fond français a un avis bien net sur la piste qui attend les athlètes dès demain : « je n’ai pas le recul des éditions précédentes, mais la piste a été modifiée. Et c’est une piste exigeante, il y a peu de répit. Il n’y a pas de gros pourcentages mais il y a ce long plat montant qui va obliger l’athlète à toujours travailler. Derrière ça il y a un secteur descendant qui peut être un peu piègeux . Il n’y a pas assez de pente pour engager et se reposer et en même temps il y a une succession de virages, de passerelle. C’est clairement un secteur où l’on peut perdre (ou gagner) du temps. »
Si les conditions de neige vont être très tendres avec les températures quasi-printanières de cette fin décembre, le pas de tir lui est désormais bien appréhendé par le staff. Pour Franck Badiou : «c’est un pas de tir qui ne contient pas de piège, les conditions sont stables. Ici on n’est pas dans les conditions d’Ostersund ! On se fait un peu surprendre par l’arrivée au tir, on arrive vite sur la cible 30. Et on les a alertées sur le petit raidillon avant d’arriver sur le pas de tir, ça a tendance à les tendre un petit peu».
Fabien Claude (FRA) – Manzoni/NordicFocus.
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Photos : NordicFocus Photo Agency