Biathlon : « J’ai la chance de pouvoir continuer à faire ce que j’aime », confie Ingrid Landmark Tandrevold
Le 13 février 2022 reste gravé dans les mémoires. Ce jour-là, Ingrid Landmark Tandrevold est à deux doigts de décrocher une médaille olympique sur la poursuite à Pékin (Chine). Après un 19/20 au tir, elle s’écroule dans le dernier tour. Trouble du rythme cardiaque, panique sur le stade, images insoutenables : la Norvégienne est secourue sous les yeux du monde entier.
« Le pire moment de ma carrière, se remémore-t-elle au micro de TV2. Le plus dur, c’est que j’étais au sommet de ma forme. Je visais une médaille. C’est dommage, mais je ne pouvais rien y faire. »
La Scandinave essaye alors d’effectuer son retour pour participer à la mass-start mais les médecins refusent. « Sur le moment, j’ai cru que c’était la pire chose au monde. Et puis, en rentrant chez moi, j’ai compris que j’étais passée tout près de quelque chose que je ne revivrai peut-être jamais. »
Quand on lui demande si elle a revu la course, la réponse est immédiate : non.
Pas par peur, mais par instinct de survie. « Je pense que tout le monde trouve ces images gênantes. Alors imaginez ce que je ressens. Je n’ai pas besoin de ça. »
Depuis cet épisode, la biathlète de 29 ans a vécu un autre incident cardiaque, à Kontiolahti (Finlande), avant de subir une intervention chirurgicale destinée à corriger le problème. « Il y avait 99 % de chances que j’aie à nouveau des troubles à Anterselva, là où tout avait commencé. Je suis très heureuse d’avoir été opérée. […] Ma vie n’a pas changé à cause de ce qui s’est passé. J’ai la chance de pouvoir continuer à faire ce que j’aime. Et ça, c’est déjà énorme. »
Les compétitions débuteront le 15 novembre à Geilo (Norvège), puis à la coupe du monde le 29 novembre à Östersund (Suède). Ingrid Landmark Tandrevold, présélectionnée pour l’ouverture, préfère rester mesurée.
« Je n’ai jamais eu un bon pressentiment pendant la préparation. Je ne me sens pas totalement prête, mais j’espère que les choses se mettront en place. » Ole Einar Bjoerndalen se veut rassurant : « Elle sait sur quoi travailler, et elle a encore du temps. »
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