BIATHLON – À la veille du lancement des 57e championnats du monde, Nordic Magazine, aidé des acteurs du biathlon, décrypte le stade qui va accueillir les compétitions du 10 au 21 février. C’est parti pour la découverte des pistes et du pas de tir du Triglav Stadium.
Biathlon : un pas de tir réputé facile
Traditionnellement, le pas de tir du Triglav Stadium de Pokljuka (Slovénie) est réputé facile. Pourquoi quelle raison ? Tout simplement parce que son accès se fait via un profil descendant. Frédéric Jean, le coach de l’équipe de France féminine, met cependant en garde : « Il faudra profiter de la descente pour axer sur la ventilation et la récupération dans le but de bien faire descendre le cardio. Il ne faudra surtout pas tomber dans le piège de la facilité », prévient-il à Nordic Magazine.
« Il faudra mettre les balles pour espérer jouer devant », confirme Julia Simon. Aussi, le vent n’est pas réellement un ennemi sur le site slovène, « plutôt isolé, caché dans le bois », comme le précise dans un sourire Florence Baverel, championne olympique du sprint en 2006 : « Globalement, au niveau aérologique, c’est un pas de tir facile », renchérit Patrick Favre, le boss du tir tricolore chez les hommes.
Une piste compliquée et technique
La piste, de son côté, a été remodelée spécialement pour cette 57e édition des championnats du monde. « J’aime bien, c’est une piste très exigeante où il va falloir penser aux transitions pour créer de la vitesse. C’est une piste où on ne s’endort pas, elle n’est pas du tout monotone », tranche Julia Simon, qui a pu tester la boucle ce lundi. Le tracé slovène est complètement différent, par son profil, de celui proposé à Antholz (Italie) lors de la dernière étape de la coupe du monde.
« Il y a une longue bosse dans la forêt où il faut en garder pour la deuxième partie composée de petites bosses par enfilades, explique Frédéric Jean. Il faudra arriver avec de la vitesse au pied et essayer de la conserver le plus possible en faisant des belles transitions. À un endroit, il faudra utiliser deux ou trois pas en trente mètres tout en essayant de rester linéaire dans les changements pour ne pas perdre de vitesse. » « Ça demande d’être toujours actif, il faut être assez agile, notamment dans les descentes, sur ce genre de piste », soutien Vincent Vittoz.
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Photos : Nordic Focus.