Biathlon : l’IBU pas pressée de mettre le super sprint au programme de la coupe du monde
Il y a environ deux ans, l’IBU avait surpris en annonçant, lors du dévoilement du calendrier de l’hiver 2020/2021, que la dernière coupe du monde, à Oslo-Holmenkollen (Norvège), serait un super sprint. Format innovant instauré sur les circuit satellites, il avait par la suite été retiré du programme afin qu’il puisse faire ses preuves en Junior Cup et en IBU Cup.

Mais, vingt-quatre mois plus tard, le super sprint n’est toujours pas prêt à intégrer la coupe du monde. « On est encore en train de le tester, confie Christophe Vassallo, patron du comité technique de l’IBU, à Nordic Magazine. Par exemple, on donne encore un petit peu plus de flexibilité sur la manière de faire la qualification, soit de manière individuelle en contre-la-montre, soit avec des poules comme lors des Mondiaux d’été juniors en août dernier. »
« A terme, on arrivera peut-être sur quelque chose de proposable sur la coupe du monde, mais ce n’est pas le but premier »Christophe Vassallo, chairman du comité technique de l’IBU, à Nordic Magazine au sujet du super sprint
Si le super sprint est une course nerveuse et spectaculaire, il prend du temps à être réalisé au cours d’une journée, entre les qualifications et la finale. « Ce ne sont que des petites séquences, reprend le Bornandin. C’est un problème pour les télévisions, mais aussi pour remplir un stade. »

C’est ainsi qu’il est toujours au programme des circuits inférieurs. « Le super sprint reste un bon exercice d’apprentissage du biathlon pour les jeunes, avec un côté ludique et dynamique », confirme Christophe Vassallo. « A terme, on arrivera peut-être sur quelque chose de proposable sur la coupe du monde, mais ce n’est pas le but premier », indique-t-il.
Une boîte à outils bien remplie
Même sentence, d’ailleurs, pour la mass-start 60 et les individuels courts. « En coupe du monde, a-t-on besoin que le soixantième soit au départ de la mass-start ?, questionne Christophe Vassallo. C’est la crème de la crème avec les meilleurs au départ, c’est comme cela que c’est marketé par l’IBU et les détenteurs de droits. L’idée qui est partagée par tous, c’est qu’il faut rester simple pour les coupes du monde, sur ce les gens connaissent. On a déjà beaucoup de formats de compétition, alors ne compliquons pas trop les choses. »

Depuis plusieurs années, l’IBU a ainsi mis au point plusieurs nouveaux formats remplissant une caisse à outils créée pour les années futures, en cas de pressions venues du CIO pour réfléchir à supprimer certaines courses. Il faut dire qu’actuellement, avec onze épreuves médaillées tous les quatre ans, le biathlon est très bien loti.
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