Biathlon | Le tour des comités : « On sort d’un hiver satisfaisant », juge Thierry Dusserre, entraîneur du Dauphiné

Biathlon : Anaëlle Bondoux leader de la nouvelle génération dauphinoise

L’hiver dernier, comme à son habitude, le groupe biathlon du comité du Dauphiné a été performant sur le circuit national. « On sort d’un hiver satisfaisant, je suis content, indique Thierry Dusserre, un des coachs isérois, à Nordic Magazine. Cependant, il y a eu un gros point noir : le manque de neige sur le Vercors qui nous a posé des problèmes. On a été obligés de tourner en rond sur les stations d’Autrans et de Corrençon-en-Vercors sur des toutes petites boucles. Il faut remercier pour cela le gros investissement fait par les deux stations. »

Pour l’encadrement dauphinois, qui s’emploie depuis cinq, six ans à essayer d’alimenter plus régulièrement les équipes nationales, le chantier réside en cela : être en capacité de fournir des biathlètes capables d’entrer à la Fédération.

« On a une équipe universitaire encadrée par Bastien Moretti qui a obtenu de bons résultats, se réjouit à ce propos Thierry Dusserre. On avait trois leaders avec Anaëlle Bondoux qui est championne d’Europe juniors de la poursuite, Lou Thiévent sélectionné plusieurs fois en IBU Cup malgré son jeune âge et Maya Cloetens qui a couru pour la Belgique et qui fait un hiver plein. Ils nous ont apporté de la satisfaction et, en plus, on a Margot Chichignoud, Mathieu Garcia, Timothée Grunewald et Lisa Siberchicot, qui court pour le Jura mais qui s’entraîne avec nous, qui sont montés en Junior Cup. »

Des performances chez les U19, U17 et U15

Jeudi prochain, Thierry Dusserre souhaite donc que les deux premiers cités entrent en équipe de France tandis que les autres repartiront sur une préparation au sein du comité. « On espère tous les revoir la saison prochaine sur les circuits internationaux même si Margot [Chichignoud] et Timothée [Grunewald] ont décidé de s’arrêter là. Ils ont une belle génération en face d’eux et ils estiment qu’ils sont allés au bout de leur projet sportif », indique l’ancien entraîneur du groupe coupe du monde féminin (2012-2014).

Aux niveaux inférieurs, chez les U17 et U19, le comité a également montré de belles choses la saison passée. « En moins de 17 ans, il y a une bonne densité avec plusieurs biathlètes venus gagner des coupes de France et les titres d’Alice Dusserre [sa fille, NDLR] et d’Antonin Guy, explique Thierry Dusserre. On a aussi une densité chez les U15 [catégorie gérée par les clubs, NDLR] nous permettant d’espérer de continuer à avoir de bons résultats dans le futur. »

« [Antonin Guy] est quelqu’un de très intelligent, de très sérieux et assidu à l’entraînement »

L’occasion pour Thierry Dusserre de livrer son avis sur Antonin Guy, impressionnant depuis deux saisons chez les moins de 17 ans et qui a découvert le niveau international cet hiver lors du FOJE.

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« C’est quelqu’un qui a un passé et un vécu derrière la carabine plus important que ses adversaires parce qu’il est arrivé au pôle avec un savoir-faire. Son papa [Sylvain] est un ancien de l’équipe de France militaire de biathlon. Son niveau de tir est donc plus élevé que la concurrence et son niveau physique est également très intéressant, analyse-t-il. Après, comme tous les U17 performants, le plus dur reste à faire pour lui, soit de rester devant dans sa catégorie et de continuer à progresser. C’est quelqu’un de très intelligent, de très sérieux et assidu à l’entraînement. Il prend les choses à cœur et est très motivé. Maintenant, il faut faire en sortie qu’il continue à l’être et qu’il ne se lasse pas d’être devant, qu’il n’y ait pas d’usure mentale dans son entraînement. On va continuer à l’accompagner pour qu’il continue à progresser. »

Une fin de saison en apothéose à Bessans

Enfin, la saison s’est terminée en beauté pour les Dauphinois avec les deux titres nationaux décrochés en relais à Bessans (Savoie) début avril. « C’était une très belle et géniale journée ! Chez les filles, voir le Dauphiné devant, c’est superbe et, pour une fois, la logique a été respectée par rapport à l’équipe alignée avec pour finir Anaïs Chevalier-Bouchet qui mettait un terme à sa carrière. Chez les garçons, on a mis trois équipes dans les cinq premiers et ce titre récompense la densité d’autant qu’il n’y avait pas Emilien Jacquelin, rappelle-t-il. On a gagné grâce à nos jeunes alors qu’on n’était vraiment pas les favoris. Je ne peux pas expliquer pourquoi, mais il s’est passé quelque chose de spécial ce jour-là ! »

Par ailleurs, au niveau coupe du monde, le Dauphiné a été représenté tout au long de l’hiver par Emilien Jacquelin, plusieurs fois sur le podium et sacré champion du monde du relais, Chloé Chevalier, montée sur sa première boîte individuelle, et Anaïs Chevalier-Bouchet. Pour sa dernière année comme biathlète, la sociétaire du club des 7 Laux (Isère) a réalisé de superbes performances, montant sur cinq podiums, tous à la troisième place, au cours de l’hiver.

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