Biathlon : au bon souvenir d’Antholz-Anterselva
Les championnats du monde de biathlon de Lenzerheide (Suisse) ont débuté ce mercredi avec le relais mixte remporté par une impériale équipe de France devant les surprenants tchèques.
Une équipe où ne figurait pas Lucie Charvatova, médaillé de bronze mondiale du sprint en 2020 à Antholz (Italie). La biathlète de 32 ans va donc débuter ses Mondiaux ce vendredi après-midi avec le sprint, quasiment cinq ans jour pour jour après le plus grand exploit de sa carrière. Avec un 9/10, la Tchèque était parvenue à obtenir une inattendue troisième place.
« Pendant le tir debout, je me suis sentie comme une vraie biathlète qui n’a pas une seule pensée en tête. Je ne sais pas où j’ai tiré, comment j’ai tiré, pendant combien de temps, mais ça a fonctionné. Dans le dernier tour, j’ai réalisé que je n’avais plus de forces. J’ai donc prié pour que je tienne jusqu’à la ligne d’arrivée et que j’obtienne enfin la médaille », se remémore-t-elle pour iDNES.cz.
Et si l’argent obtenu sur le relais mixte par la République tchèque était de bons présages pour Lucie Charvatova, cette idée lui est en tout cas passée par la tête. « Je me suis souvenu mercredi que nous avions eu une médaille au relais mixte en 2020 et, juste après, je l’ai aussi gagnée au sprint. Alors j’ai pensé qu’il y avait peut-être une part de destin là-dedans. Mais c’est trop de spéculation », tempère-t-elle.
« Dernièrement, il me semble qu’une fois que je suis au tir, les cibles ne tombent généralement pas », confesse Lucie Charvatova
Pour la Tchèque, dont le meilleur résultat de la saison est une dix-neuvième place glanée sur le sprint du Grand Bornand (Haute-Savoie), le plus grand défi est le tir. Elle tourne cette saison à seulement 74 % au couché et 54 % au debout.
« Je compte sur la chance, elle bascule parfois de mon côté. Dernièrement, il me semble qu’une fois que je suis au tir, les cibles ne tombent généralement pas », raconte Lucie Charvatova.
De plus, elle n’apprécie pas spécialement les conditions météorologiques printanières et la compétition se dispute dans un stade qu’elle a du mal à apprivoiser.
« Je déteste vraiment courir dans les températures élevées et sur cette piste. Dans ce cas, je verrais les choses d’un œil assez pessimiste dès le départ. Je participe à Lenzerheide pour la deuxième fois de ma vie et je n’ai pas une bonne expérience sur le tir la saison dernière [7/10 au sprint et 12/20 sur la poursuite, NDLR]. On n’arrive pas essoufflé au pas de tir car c’est après une longue descente. Donc le rythme cardiaque n’est pas si élevé. Et pourtant, je fais encore des erreurs stupides », relate-t-elle.
La biathlète tchèque sera au départ cet après-midi avec le dossard 72, un numéro élevé… comme il y a cinq ans en Italie où elle était partie avec le 80. Peut-être un autre signe du destin pour Lucie Charvatova.
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