Biathlon : vexé après son loupé lors de l’individuel, la fusée Johannes Thingnes Boe a remis les pendules à l’heure
Ce jeudi, sur le relais mixte des championnats du monde de biathlon de Lenzerheide (Suisse), la Norvège alignait un duo inédit pour tenter de conquérir son premier titre mondial en équipe sur cette édition 2025. Au départ, ce sont donc Ragnhild Femsteinevik et Johannes Thingnes Boe qui se sont élancés pour représenter leur pays.
Et il faut dire que tout n’a pas vraiment commencé dans les meilleures conditions pour la formation scandinave. Sans doute sous pression pour sa première apparition sur cette épreuve, Ragnhild Femsteinevik a pioché à cinq reprises à l’issue de ses deux premiers tirs.
Une mauvaise opération qui reléguait son équipe à plus de 30 secondes de la tête détenue par la Française Julia Simon, auteure d’un premier relais taille patronne. Doublement titré en individuel lors de la première semaine de compétitions, Johannes Thingnes Boe piochait quant à lui à trois reprises. Malgré ses fautes, l’ogre norvégien permettait à sa nation de gagner de précieuses secondes.
Et alors que sa compatriote ajoutait trois nouvelles erreurs au compteur lors de son deuxième passage, l’homme aux vingt-deux titres mondiaux fautait lui à quatre reprises. Et pourtant, cela ne l’a pas empêché de réaliser une folle prestation sur les planches.
Avec une glisse retrouvée après la déception de la veille, le biathlète de 31 ans a tout simplement croqué l’Allemand Justus Strelow lors du dernier tour du jour. Revenu à vitesse grand V sur ce dernier, le natif de Stryn (Norvège) a impressionné pour permettre à sa formation de glaner une belle médaille argentée : « Nous avons retrouvé de bons skis et c’était une sensation fantastique de sentir cette incroyable glisse », confie-t-il à la NRK.
Alors qu’il avoue que la Norvège « aurait pu gagner l’or », Johannes Thingnes Boe n’en oublie pas pour autant les nombreuses balles tirées en dehors des cibles sur les tapis : « Nous avons utilisé un peu trop de pioches, mais nous avons tout de même réussi à décrocher une médaille », se satisfait-il cependant.
« Il y a beaucoup d’émotions »Ragnhild Femsteinevik à la NRK
A 29 ans, sa coéquipière savourait quant à elle cette première breloque mondiale en carrière. « J’étais très nerveuse et excitée. Je me suis presque sentie un peu coupable d’avoir été choisie. Il y a beaucoup d’émotions, raconte-t-elle. C’était un peu irréel et tellement amusant de faire ce relais avec Johannes. »
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