Biathlon : Tiril Eckhoff et Ole Einar Bjoerndalen déçus du tir de leurs compatriotes féminines
Dix-huitième. C’est le résultat d’Ingrid Landmark Tandrevold, meilleure Norvégienne de la poursuite des championnats du monde de biathlon de Lenzerheide (Suisse) disputée dimanche dernier et auteure d’un 16/20 face aux cibles. Une position lointaine qui reflète bien les difficultés rencontrées par les Scandinaves depuis le début de cette échéance planétaire.
Derrière elle, il faut descendre jusqu’à la trente-troisième position pour retrouver signe d’une de ses compatriotes. En effet, c’est à ce rang que Maren Kirkeeide s’est classée après un faible 13/20. Ragnhild Femsteinevik n’a pas fait mieux en terminant quarante-cinquième après cinq fautes tandis que Karoline Knotten a vécu un calvaire en franchissant la ligne à la cinquante-et-unième place après six erreurs.
Un total de vingt-deux erreurs assez conséquent qui n’a une nouvelle fois pas permis aux représentantes du royaume nordique de jouer les premiers rôles et les médailles. Une tendance qui inquiète même les experts des chaînes de télévision. Ancienne biathlète désormais reconvertie en consultante pour TV2, Tiril Eckhoff dresse un triste constat de l’état actuel des choses : « Les performances sont trop mauvaises en tir et ce n’est pas assez rapide en ski », affirme-t-elle
« Il est temps que les entraîneurs […] assument également une part de responsabilité »Ole Einar Bjoerndalen à TV2
Dépassé dimanche par son ancien coéquipier Johannes Thingnes Boe en tête du classement des athlètes les plus titrés en individuel durant des Mondiaux, Ole Einar Bjoerndalen a quant à lui exigé un changement rapide pour tenter d’instaurer une nouvelle dynamique : « Il faut régler les problèmes le plus tôt possible. Il faut que les changements conviennent également aux filles », indique-t-il pour sa part.
Pour lui, cette première semaine dans le canton des Grisons reste un « échec ». « Les filles sous-performent sur ces Mondiaux. En debout, elles sont bien moins fortes qu’elles ne le sont en coupe du monde, analyse-t-il. J’ai l’impression qu’elles n’arrivent pas à être à leur meilleur niveau sur le tir. »
En revanche, la légende de 51 ans ne veut toutefois pas blâmer les athlètes dans cette histoire. « Il est temps que les entraîneurs, qui ont la responsabilité principale, assument également une part de responsabilité compte tenu de ce que nous avons vu jusqu’à présent, déclare-t-il. Ils n’ont pas réussi à remporter le général de la coupe du monde l’année dernière [avec Ingrid Landmark Tandrevold, NDLR] et ils subissent désormais une certaine pression. »
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