Lisa Vittozzi : des médailles et des ambitions sur la coupe du monde
Lisa Vittozzi a aimé son séjour à Nove Mesto (République tchèque). L’Italienne y a été sacrée championne du monde de l’individuel – son premier titre – et elle est montée trois autres fois sur le podium pour y recevoir, à chaque fois, une médaille d’argent. « Notre dame des médailles », titrait le quotidien milanais Il Foglio, après cette bonne récolte.
Dans la péninsule, la biathlète a vu sa notoriété s’envoler. Les médias lui ont consacré de nombreux articles, à l’exemple de La Vita Cattolica qui est allé jusqu’à rencontrer ses amies d’enfance. « Elle a toujours eu un tempérament de fer », témoigne ainsi Maddalena Sartor, l’une d’entre elles. Elle raconte : « Je me souviens des compétitions quand nous étions jeunes et en particulier des championnats italiens de biathlon que nous avons disputés ensemble : à l’époque, on pouvait voir qu’elle était faite d’une autre matière. »
Plus motivée que jamais, la biathlète entend désormais jouer un rôle de premier plan dans le dernier volet de la coupe du monde. Actuellement, elle occupe le troisième rang du classement général avec 671 points, derrière la Norvégienne Ingrid Landmark Tandrevold (719) et la Française Justine Braisaz-Bouchet (689).
Mais Lisa Vittozzi est talonnée par Julia Simon (662) et Lou Jeanmonnot (590), ainsi que par la Suédoise Elvira Oeberg (602). C’est dire que les trois dernières chapitres – dont ceux de Soldier Hollow et Canmore – seront décisifs. « L’étape en Amérique est en altitude et ce sera vraiment difficile. Je suis contente de finir au Canada, j’aime la piste. J’espère juste qu’il ne fera pas -30 °C », a indiqué la jeune femme au site Oasport.
C’est que la Transalpine ne veut pas revivre l’épisode d’Östersund (Suède). Au lendemain de sa victoire, elle était tombée malade à cause du froid. Sa bronchite avait duré jusqu’à Hochfilzen (Autriche).
Plus tard dans l’hiver, c’est son dos qui lui avait causé des soucis. Elle avait même dû s’arrêter trois jours. Traditionnellement, mars lui réussit plutôt bien. « Je pense que c’est une histoire de préparation, explique-t-elle. J’espère être à nouveau en forme cette année, car j’en aurai besoin. »
Milan-Cortina : fin de carrière pour Lisa Vittozzi ?
A douze reprises, elle a intégré le top 10. La seule fois où la porte est restée fermée, c’est lors de la poursuite de Lenzerheide (Suisse). Elle n’avait pas fait mieux qu’un 15/20 devant les cibles.
Lisa Vittozzi sait donc que rien n’est jamais écrit. Comme elle le confiait ces derniers jours à la Gazzetta dello Sport, aux heures les plus sombres de sa carrière, elle a même pensé à tirer sa révérence. « Je ne savais plus qui j’étais en tant que personne, je doutais de tout », rappelle-t-elle. Des propos qu’elle avait déjà tenus dans les colonnes de Nordic Magazine. Elle avait alors été accompagnée par le psychologue Aiace Rusciano.
Le biathlon ressemble à des montagnes russes dont l’horizon s’appelle les Jeux olympiques. En 2026, la sportive aura trente-et-un an. « Si j’atteins les objectifs que je me suis fixés pour Milan/Cortina, je pense que j’arrêterai au sommet », glisse-t-elle sans donner plus de précisions. On imagine facilement qu’elle vise l’or, à domicile.
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