Biathlon : la saison de la dernière chance pour Paul Fontaine
Au printemps, à la suite d’une deuxième saison difficile d’affilée, le biathlète bornandin Paul Fontaine, 24 ans, a été sorti des collectifs de la Fédération française de ski (FFS). « Je ne mentais pas, avoue-t-il à Nordic Magazine. Je savais très bien que je n’étais plus dans les clous pour être à la Fédé. La question, c’est plutôt de savoir si c’était le moment d’arrêter ou si je repartais pour un an. »
Après un délais de réflexion bien logique, l’Angevin de naissance prenait la décision, en famille, de poursuivre sa carrière de sportif de haut niveau au sein de Haute-Savoie Nordic Team (HSNT). Un choix que Paul Fontaine explique par plusieurs facteurs.
« Mon chemin dans le biathlon de haut niveau n’était pas terminé, commence-t-il. J’avais encore des choses à me prouver. L’hiver dernier, j’ai eu des mauvais résultats notamment à cause d’un problème sur le canon de ma carabine, depuis rentré dans l’ordre. J’ai mal tiré, mais il y avait des circonstances atténuantes et je ne me voyais pas arrêter là-dessus. La dernière raison, c’est qu’il me reste un an d’étude, qui me permet de pouvoir encore allier le sport et une vie à côté. »
Un objectif clair et affiché, l’IBU Cup
Dans les rangs du HSNT, avec Jacques Jefferies, Judicaël Perrillat-Bottonet, Mathieu Perrillat-Bottonet, Gaëtan Paturel et Alexis Colomban comme coéquipiers, le Montblanais a retrouvé un coach qu’il connaît bien : Aymeric Deschamps.
« Je me suis entraîné cinq ans sous ses ordres avant d’entrer en équipe de France. On avait les bases et j’ai retrouvé quelqu’un de confiance, se réjouit-il. On a fait des stages intéressants, notamment un en Corse totalement en vélo. J’ai globalement passé un très bon été. »
S’il n’a pas vécu des Summer Tour idéaux sur les ski-roues, Paul Fontaine s’est tout de même rassuré sur le pas de tir. Ainsi, il aborde les sélections de Bessans (Savoie), prévues cette semaines sur deux sprints et une mass-start, avec ambition.
« Je veux monter en IBU Cup et y performer, sinon ce sera ma dernière saison, lance-t-il. Je suis en accord ça, donc il n’y a plus qu’à performer. Pour l’instant, les sensations sur les skis sont plutôt bonnes, le tir correct donc je pense être dans les clous. »
Le rebond de Damien Levet comme exemple à suivre
Au-delà du résultat, le biathlète du SC Le Grand-Bornand veut « prendre du plaisir ». « Ces dernières années, c’était assez compliqué d’en trouver, regrette le champion d’Europe juniors de la poursuite et du monde juniors du relais en 2022. J’ai envie de prouver à moi et aux autres que je suis encore là et que je peux revenir à mon meilleur niveau. Pour moi, je n’étais clairement pas à mon niveau ces deux derniers hivers et je mérite mieux. »
Ainsi, Paul Fontaine va tenter de suivre les traces de Damien Levet, membre du Haute-Savoie Nordic Team lors de l’été 2023 puis au départ de toutes les manches du circuit IBU Cup au cours de l’hiver.
« Ce n’est pas parce qu’on se fait virer des groupes [fédéraux] qu’on devient personne. Là-dessus, Damien [Levet] est un bon exemple à suivre. À moi de montrer que j’ai la même capacité de rebond », termine celui qui a gagné le petit globe Junior Cup de la poursuite en 2022.
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