Biathlon : les cadres de l’équipe de France ont demandé le départ de Vincent Vittoz et Patrick Favre

Biathlon : la difficile rupture entre les biathlètes français et leurs entraîneurs

Depuis vendredi après-midi et l’annonce faite par Vincent Vittoz et Patrick Favre de leur prochain départ du coaching de l’équipe de France masculine de biathlon, les révélations n’en finissent pas. Cela avait commencé par les entraîneurs eux-mêmes, ciblant en conférence de presse leurs futurs ex-biathlètes.

Il y a ensuite eu, en réponse, samedi matin, le tweet d’Emilien Jacquelin : « Affirmer que quelqu’un est dépressif ou malade est du ressort d’un médecin. L’annoncer publiquement sans l’accord de la personne trahit le secret médical […]. C’est probablement une maladresse due à trop d’émotions mais le sujet est trop important pour ne pas en parler », écrivait-il notamment, visant le Cluse.

Lors de la poursuite des finales d’Oslo-Holmenkollen (Norvège), c’est une réponse sportive qui a eu lieu, avec le podium de Quentin Fillon-Maillet et le top 6 de Fabien Claude. Mais, sur la traditionnelle photo de joie suivant la cérémonie des fleurs, Vincent Vittoz ne prenait pas la pose. Preuve que quelque chose s’est bel et bien cassé dans la maison France.

« Si on les a virés ? Non »

Pour le comprendre, comme le révèle L’Equipe ce dimanche matin, il faut remonter à mercredi. Ce jour-là, une réunion a lieu entre le duo Patrick Favre/Vincent Vittoz et leurs biathlètes. Le but ? Leur annoncer qu’ils ne veulent plus travailler avec eux, une décision prise par les cadres du groupe : Quentin Fillon-Maillet, Fabien Claude, Antonin Guigonnat et Emilien Jacquelin, à distance après l’arrêt de sa saison.

« Si on les a virés ? Non, mais on a été à l’initiative de [leur départ], indique le Jurassien dans le quotidien sportif. Cela a été très très compliqué à annoncer. Les coaches ont été en accord avec notre décision, en accord n’est peut-être pas le mot, mais ils ont décidé d’arrêter. Ils sont tombés de haut parce qu’on n’a peut-être pas assez fait sentir [cette envie de] changement, cela a été très progressif, on en a beaucoup discuté entre athlètes. On a essayé de faire passer certains messages aux coaches qui n’ont pas forcément été compris. »

Pas d’entraîneurs dans le viseur

« J’aurais aimé trouver un compromis mais on a besoin d’un peu de changement. C’est quelque chose qui a été mûrement réfléchi. Un changement comme celui-ci, c’est très difficile. On le fait en connaissant les répercussions », développait ensuite ce même Quentin Fillon-Maillet pour l’AFP, dans des propos repris par Eurosport.

Quoi qu’il en soit, les biathlètes tricolores, après cette difficile rupture, n’auront plus de coachs d’ici quelques heures. « On n’a pas d’autre entraîneur en vue », jure à ce propos le Grandvallier. Ce travail reviendra dans les prochaines semaines à Stéphane Bouthiaux, très touché par le départ du binôme franco-italien, et au DTN Pierre Mignerey.

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