Biathlon : Amandine Mengin en coupe du monde en cette fin de semaine
Ce vendredi après-midi, Amandine Mengin, à 20 ans et au bout d’une saison exceptionnelle, va participer à sa première course de la coupe du monde de biathlon à l’occasion du sprint d’Oslo-Holmenkollen (Norvège). Dans la Mecque du ski nordique, la Vosgienne – qui doit sa place à son statut de meilleure athlète des Mondiaux juniors d’Östersund (Suède) – va donc vivre un grand moment.
Il y a quelques jours, avant de s’envoler pour la Norvège, Amandine Mengin avait accepté de se confier à Nordic Magazine sur cette sélection, mais aussi de revenir sur sa saison. Entretien.
- A la veille de découvrir la coupe du monde de biathlon à Oslo-Holmenkollen (Norvège), avez-vous peur ?
Si on m’avait dit ça en début de saison, j’aurais dit que la blague n’était pas drôle… Je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. Bien évidemment que j’ai peur parce que j’e vais arriver dans un milieu totalement inconnu. Il y a des gens que je connais, de près ou de loin, et je vais tout reposer sur eux parce que je vais être complètement perdue [rires] !

- Les coachs aussi sont tous nouveaux pour vous…
Effectivement ! Je ne connais personne dans le staff, sauf quelques techniciens qui sont venus sur l’IBU Cup. Je connais aussi quelques têtes comme Sophie [Chauveau] ainsi que Camille [Bened] et Paula [Botet], qui montent aussi de l’IBU Cup.
« Ce serait dommage de monter seulement pour une course ! »Amandine Mengin à Nordic Magazine
- Justement, est-ce que le fait d’avoir vu Paula Botet gagner en coupe du monde dès sa première course de montée depuis l’IBU Cup peut vous rassurer sur le fait que vous n’allez pas en sur ce circuit seulement pour découvrir ?
Paula [Botet], c’est un autre niveau que moi ! En ski de fond, je ne matche pas du tout avec elle, je suis incapable de faire ce qu’elle a fait. J’avoue que j’ai regardé les sprints des filles avec qui j’ai couru récemment, comme Sara Andersson ou Anna Andexer. Le but était de voir leurs résultats et essayer de calculer combien j’ai de marge pour prendre la poursuite [rires]. Ce serait dommage de monter seulement pour une course !

- Si on dézoome sur votre saison entière, vous dites régulièrement dans nos colonnes ne pas vous comprendre pourquoi vous êtes aussi forte cet hiver. Depuis votre retour des Mondiaux juniors, avez-vous pu vous poser pour comprendre les choses ?
Je n’en ai toujours aucune idée [elle éclate de rire] ! Je ne sais pas du tout pourquoi ma saison a pris cette tournure-là et pourquoi j’ai aussi bien réussi dans tout ce que j’ai fait… La semaine dernière, j’étais à la maison [à Chambéry], mais je me préparais déjà pour la suite, donc je ne sais pas. Il va falloir que je décompresse en fin de saison pour me rendre compte. Dans deux semaines, peut-être que je comprendrais !
« Une fois que j’étais partie sur les circuits internationaux, je n’avais aucune pression »Amandine Mengin à Nordic Magazine
- On imagine que c’est le cas, mais parlez-vous que cette réussite avec Léo Ponceot, votre coach du Vosges Elite Ski Team ?
Oui, bien sûr ! On se parle tout le temps, tous les jours. Même lui, il ne comprend pas trop comment c’est possible et ce qu’il s’est passé. Au début de saison, j’avais des objectifs et Léo [Ponceot] a fait la programmation parfaite pour les atteindre. Je suis donc allée en Junior Cup. Ensuite, la suite des événements, c’est incroyable… Je ne sais pas pourquoi ça a basculé, mais ça a bien basculé et ce n’était pas prévu au programme !

- Vous ne savez-vous pas pourquoi tout fonctionne à merveille cet hiver, mais y a-t-il des points précis sur lesquels vous pouvez maintenant vous appuyer et qui font votre réussite ?
Mentalement, je me mets beaucoup moins la pression. Le plus dur, c’est ce que je dis tout le temps, c’est de partir du circuit national et prenant les sélections. Une fois que j’étais partie sur les circuits internationaux, je n’avais aucune pression. Je voulais juste me faire plaisir et faisant du beau biathlon. Je ne me prenais pas la tête et je ne stressais pas du tout ! Je mettais le dossard et je me faisais plaisir. Cela change tellement tout !
« C’est un peu la surprise sur les courses de reprise ! »Amandine Mengin à Nordic Magazine
- Le fait que les bons résultats s’enchaînaient ne vous mettez pas de la pression ?
Entre ma victoire à Arber et la course suivante [début janvier en IBU Cup, NDLR], il y avait un jour de pause. Pendant celui-ci, je me suis dit qu’il allait falloir assumer. C’était une bonne pression dans le sens où j’avais montré ce que j’étais capable de faire et qu’il fallait que je me prouve à moi-même que je pouvais le faire une deuxième fois. Le plus dur, c’était pendant les semaines de pause entre les compétitions parce que tu ne sais pas si tu es correctement en train de te préparer ou non… C’est un peu la surprise sur les courses de reprise !
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RICHARD BIANCONI
21/03/2025 à 10 h 36 min
A 20 ans la plupart des filles sont modestes, c’est pour cela que j’avais réagi à la non sélection de Galmace Paulin pour Oslo. Sauf craquante Mengin sera dans les trente premières au « sprint », j’ai vu qu’elle craignait de ne pas faire « la poursuite » ; sa qualité première est qu’elle est performante dans le dernier tour, aussi en supposant qu’elle soit quarantième, après le tir debout, je reste convaincu et je vérifierai que dans le dernier tour, elle a repris dix places, c’est une qualité importante pour son avenir biathlon.