Biathlon : enfin un podium pour Emilien Claude
Ce mercredi après-midi, dans la furia de la Chiemgau Arena de Ruhpolding (Allemagne), le Vosgien Emilien Claude est monté sur son premier podium en coupe du monde de biathlon. Deuxième de l’individuel dominé par Vebjoern Soerum, il a effectivement réalisé une performance remarquable, agrémentée du 20/20 au tir.
A la descente du podium, il a répondu aux questions des journalistes, et notamment de Nordic Magazine, lors d’une visioconférence. Entretien.
- Vous disiez ne pas du tout vous attendre à une telle performance. Qu’avez-vous ressenti sur le podium ?
Franchement, tout est allé très vite après la course. Je pense que je vais réaliser au fur et à mesure de la fin de journée. C’est beaucoup d’émotions et de fierté, mais aussi un soulagement. Je n’ai pas l’impression que ma vie change, mais que le travail paye après quatre dernières années compliquées. C’est plus de la fierté que j’ai ressenti sur le podium !

- En ce début d’année 2025, vous signez vos meilleurs résultats en coupe du monde. Cela vient-il seulement du souci réglé sur votre carabine ?
Il n’y a pas à aller chercher bien loin. Mes temps de ski sont comme en décembre ! Ma carabine, c’est le jour et la nuit, je le sens suer mes tirs et ça n’a plus rien à voir. Cela fait des mois que je cherchais ces sensations au tir. Quand Jean-Pierre [Amat] a changé ma vis et a trouvé le problème, j’ai failli pleurer parce que c’est un soulagement. Quand je tire au milieu, la palette bascule. Il n’y pas besoin d’avoir fait maths sup pour comprendre que c’est un vrai avantage quand on fait du biathlon.
« Si je n’avais pas eu le soutien de mes sponsors et de mes proches, j’aurais peut-être déjà arrêté ma carrière »Emilien Claude à Nordic Magazine
- Cela rend-il fou de se dire qu’une si petite chose peut avoir un tel impact sur les résultats ?
Quand tu ne le sais pas, ça rend fou et ça met le doute. A Noël, j’ai fait beaucoup de travail sur ma position et ma carabine et on commence un peu à tout remettre en question parce que rien ne marche. A force, je sentais qu’il y avait un problème. Quand j’ai parlé de mon problème à Jean-Pierre [Amat] et qu’il a vu le problème, c’était une de mes plus belles émotions du mois de janvier.

- Durant les quatre dernières années où c’était difficile pour vous, y’a-t-il eu des moments où vous avez douté de votre capacité à accéder au podium ?
Clairement. Ce sont des années de doutes. L’hiver dernier, quand j’ai mis le doigt sur ce qui ne marchait pas, mon problème à l’intestin qui me gênait depuis plusieurs années, j’ai senti que j’avais encore de belles courses de biathlon à faire dans ma carrière. Après, c’est vrai que si je n’avais pas eu le soutien de mes sponsors et de mes proches, j’aurais peut-être déjà arrêté ma carrière. Je me sens chanceux d’avoir eu cette opportunité de ne jamais abandonner et de pouvoir, quelques mois plus tard, enfin monter sur le podium.
Le live data de l’individuel masculin
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