Biathlon : des Françaises frustrées
Derrière Justine Braisaz-Bouchet, septième de l’individuel de la coupe du monde de biathlon d’Oslo-Holmenkollen (Norvège), les autres Françaises sont également quelque peu passées à côté de leur course ce vendredi en début d’après-midi. En zone mixte, au micro de Nordic Magazine, Sophie Chauveau, Lou Jeanmonnot, Julia Simon et Gilonne Guigonnat reviennent sur leur prestation.
Sophie Chauveau (17/20), huitième
« 17/20, j’ai tendance à dire à Polo [Jean-Paul Giachino] que c’est ma moyenne. C’est encore le cas, mais cela fait un bon résultat. Le ski y est pour beaucoup car je me sentais vraiment bien. Sur ce format, le tir a une grande importance et cela me pénalise beaucoup. Aujourd’hui [Vendredi], je voulais me mettre dans un état d’esprit d’entraînement car je sais que c’est une course où je ne réussis pas forcément. Cela m’a permis de bien rester concentrée dans ma course. J’ai cependant eu un problème de réarmement sur le debout, mais c’est bien car je n’ai pas paniqué. J’étais bien dans cette idée de travail et de poser les choses. Je suis contente que cela ce soit plutôt bien passé. »
« Le report a été super dur à gérer. Jeudi, le report pour le lendemain, cela nous est déjà arrivé l’an dernier donc on sait comment cela se passe. Mais ce matin [vendredi matin], au réveil, on a cru que ça n’aurait à nouveau pas lieu. C’est compliqué de rester motivée et dans la course car on était presque sûres que ce serait annulé. En arrivant sur place, les réglages ont été décalés de 30 minutes donc, pour nous, l’annulation était actée. Et, en fait, la course va avoir lieu et il faut vraiment se remettre dedans. Ce n’est pas facile, mais c’est la même chose pour tout le monde. Les coachs nous répètent souvent ce terme d’adaptation et c’était clairement le cas à ce moment ! »
Lou Jeanmonnot (17/20), treizième
« Ce qui a changé d’habituellement, c’est que j’ai gardé un gros ring bien large qu’on avait mis jeudi pour le brouillard. Comme le temps était changeant aujourd’hui [vendredi], j’ai pris la décision de le garder. C’était une mauvaise décision (rires) ! Après, c’est de ma faute si je sors les balles. Il aurait fallu avoir le petit surplus d’attention que je n’avais pas parce que j’étais bien sur les skis. La petite partie que j’ai été capable de remettre sur les skis, je n’ai pas été capable de la remettre sur le tir et, derrière, cela donne un truc qui n’est pas mauvais, mais qui n’est pas bon non plus, donc on oublie. »
« J’ai pensé au gros globe, mais j’étais quand même relativement loin donc c’était un objectif un peu lointain. Ce n’est pas cela qui m’a fait rater ces balles ou quoi que ce soit, c’était purement un choix stratégique mauvais. En plus d’un manque de lucidité. »
« Je suis plutôt contente [de mes temps de ski], même si je suis à peine irrégulière. J’ai des bons temps sur plusieurs tours, il y a un peu à reprendre sur ceux où ça a été moins bon. Je me suis retrouvée à des moments à un peu ralentir parce que je n’étais pas sûre d’être à peine dans le rouge, donc j’ai un peu diminué l’allure. Ce n’était peut-être pas stratégiquement la meilleure idée… Ce n’était pas une course extra ! Tout était un peu moyen, il n’y a rien de dramatique mais ce n’est pas du tout cela que je veux faire donc je suis déçue. »
« J’étais vraiment partie pour ne pas courir aujourd’hui [vendredi], j’étais quasiment sûre que ça n’allait pas se faire. Après, cela ne m’a pas plus perturbé que cela dans le sens où c’est un individuel, ce n’est pas une course où il y a besoin d’être extra échauffée. C’est une course d’usure qui est très longue, donc si on me dit à 30 minutes du départ qu’on court ça ne me dérange absolument pas. Ce n’est pas cet aspect-là qui m’a dérangé, c’est ma capacité à être vigilante sur un individuel, qui est mine de rien une course ultra-exigeante au niveau du tir et aujourd’hui [vendredi], je n’y étais pas »
Julia Simon (17/20), seizième
« Le tir, c’est frustrant ! Je ne sais pas vraiment quoi dire… Je n’ai pas les solutions. Je suis un petit peu usée mentalement, j’ai un petit manque de fraîcheur sur ces tirs. Je me sentais bien derrière la carabine, le debout ça ne bougeait pas beaucoup, ça paraissait entre guillemets facile, mais il me manque cette concentration qui fait basculer les palettes et que ça passe d’un petit cordon à une palette qui tombe. C’est une course très frustrante, mais je manque un peu de fraîcheur. Je vais essayer de retrouver cet équilibre dans mon biathlon pour être prête sur la mass-start de samedi. »
Gilonne Guigonnat (17/20), vingt-septième
« Je ne pense pas que ça va faire pour la mass-start [elle est deuxième réserviste, NDLR]. Sur ma course, je fais un 17/20. Ce n’est pas la catastrophe, mais ce n’est pas bien pour un individuel. Je suis assez frustrée pace que je loupe deux balles au dernier tir, j’ai un petit peu tremblé ! Je pense que le ring trop gros ne m’a pas aidé, mais c’est comme ça. J’étais très contente de pouvoir enfin courir parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de course et qu’il y a eu le report d’hier [de jeudi]. Je suis d’ailleurs contente de ma forme en ski. »
(Avec Marie Le Bobinnec, à Oslo-Holmenkollen)
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