Biathlon : les biathlètes qui se sont révélés depuis le début de l’hiver
Depuis le début de l’hiver, si les stars du biathlon ont, pour la plupart, répondu présentes, des promesses ont montré qu’ils pouvaient les embêter. Voici les six biathlètes qui ont su tirer leur épingle du jeu depuis la fin du mois de janvier.
Elvira Oeberg, quand la petite sœur dépasse la grande
Présente sur le podium en coupe du monde à deux reprises l’hiver dernier, en tout début de saison, Elvira Oeberg, 22 ans, a largement confirmé les attentes placées en elle depuis le lancement de l’hiver olympique. Sortie du top 10 à deux reprises seulement en neuf courses, elle est montée sur le podium cinq fois, réalisant le double poursuite/mass-start le week-end passé dans la furia du Grand-Bornand (Haute-Savoie).

Plus régulière derrière la carabine avec des pourcentages passant au-dessus de la barre des 80% au couché comme au debout, la Suédoise pointe actuellement au deuxième rang du classement général de la coupe du monde à trente unités de la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland. Pour comparaison, sa grande sœur Hanna, vainqueure du premier sprint de la saison, n’est que sixième.
Kristina Reztsova, un premier podium en carrière
Neuvième du classement générale, la Moscovite de 25 ans a vécu une première partie de saison exceptionnelle. Jusque-là absente des top 10 en coupe du monde, Kristina Reztsova, forfait l’hiver dernier pour cause de maternité, a effectivement explosé ses compteurs personnels : huitième lors de l’individuel d’ouverture d’Östersund (Suède), deuxième du relais d’Hochfilzen (Autriche), cinquième du sprint du Grand-Bornand (Haute-Savoie) puis troisième de la mass-start bornandine, signant son premier podium en individuel.

Des résultats obtenus après une préparation estivale et automnale entièrement passée en marge des groupes d’entraînements fédéraux sous la férule de Vitaly Noritsyn : « C’était la meilleure préparation de ma vie », avouait-elle d’ailleurs aux médias russes après son podium. Fille d’Anfisa Reztsova, triple championne olympique en ski de fond et en biathlon, Kristina visera, en février, les médailles à Pékin 2022.
Hanna Sola, la confirmation
La Biélorusse est loin d’être une inconnue pour les suiveurs du biathlon. Âgée de 25 ans et avec quatre-vingt-dix départs en coupe du monde, Hanna Sola est effectivement un visage connu qui, en ce début d’hiver, a gagné en régularité, portée par d’excellents temps de ski et, surtout, des tirs plus précis. Butant sur la limite des 70% de réussite ces trois derniers hivers, elle pointe, après quatre semaines de coupe du monde, à 83% (86% couché, 80% debout).

Des chiffres expliquant ses résultats : quatre top 5, trois podiums et une première victoire en coupe du monde à l’occasion du sprint d’Hochfilzen. Régulière et pratiquement jamais larguée, elle a terminé l’année 2021 au cinquième rang du classement général, à moins de cent points de la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland, dossard jaune.
Filip Fjeld Andersen, un début de saison en trombe
C’est LA révélation du début d’hiver sur le circuit masculin de la coupe du monde de biathlon. Si sa vingt-huitième place au classement général ne paye pas de mine, c’est que le garçon a été relégué en IBU Cup au cours d’un week-end, payant cher la concurrence norvégienne. Le tout malgré une neuvième place lors du sprint d’ouverture d’Östersund. Vainqueur du super sprint et deuxième du sprint de Sjusjøen (Norvège), l’ambitieux norvégien est de suite remonté en coupe du monde, prenant la place d’un Johannes Dale en perdition.

Une confiance que les coachs norvégiens n’ont pas regretté puisque le jeune homme, vainqueur du général de l’IBU Cup l’hiver dernier, a terminé troisième du sprint du Grand-Bornand, signant son premier podium en carrière. Dorénavant installé dans le groupe coupe du monde, il va maintenant s’atteler à décrocher une qualification olympique en tant que remplaçant du quatuor Vetle Sjaastad Christiansen, Johannes Thingnes Boe, Sturla Holm Lægreid, Tarjei Boe.
Sivert Guttorm Bakken, déjà installé
À la différence de Filip Fjeld Andersen, Sivert Guttorm Bakken n’est pas encore monté sur un podium en coupe du monde. Mais le biathlète de Lillehammer (Norvège), performant sur les courses de présaison de Sjusjøen puis dans le coup dès les premières joutes d’Östersund, n’est jamais sorti de l’effectif norvégien. Avec 90% de réussite derrière sa carabine, il a fait preuve d’une incroyable solidité dans l’exercice, au grand plaisir de Siegfried Mazet, son coach du tir.

Auteur d’une fin d’année en peu plus en dedans, Bakken, actuel quinzième mondial et troisième meilleur U25 derrière Sebastien Samuelsson et Sturla Holm Lægreid, devra redresser la barre début 2022 pour décrocher son ticket olympique.
Anton Smolski, l’ambitieux biélorusse
Les Biélorusses sont dans le coup en ce début d’hiver. À l’instar d’Hanna Sola et de Dzinara Alimbekava chez les dames, Anton Smolski fait briller le drapeau rouge, vert et blanc en coupe du monde. Sorti du top 20 à deux reprises seulement depuis le lancement des hostilités, le natif de Kopyl (Biélorussie), quatre-vingt-dix-neuf départs dans le grand monde à 25 ans, s’est montré particulièrement en forme à Hochfilzen puis au Grand-Bornand.

Sans faire de bruit, le discret Biélorusse y a enchaîné quatre cérémonies des fleurs en individuel, dont une troisième place lors du sprint autrichien. Son premier podium en carrière. S’il continue sur cette lancée, il faudra assurément compter sur Anton Smolski, qui culmine actuellement à 89% de réussite derrière sa carabine.
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