BIATHLON – La victoire de la candidature de Lenzerheide pour les Mondiaux 2025, l’arrivée de Stina Nilsson et l’annulation de l’étape du Grand-Bornand : en exclusivité pour Nordic Magazine, les sœurs Gasparin, Aita, Elisa et Selina, évoquent les sujets chauds du moment.
Biathlon : la joie d’accueillir les championnats du monde 2025
Pour les biathlètes suisses, les championnats du monde de Lenzerheide de 2025 constituent un horizon. Plus que cela, il s’agit d’une lumière brillante à atteindre dans un peu plus de quatre ans. Ce sera alors le premier Mondial de biathlon organisé par la confédération helvétique. « C’est vraiment excitant de voir Lenzerheide être élue pour accueillir cet événement si important. Toutes les personnes de l’organisation ont mis toute leur énergie, voire plus, pour continuer de s’améliorer et atteindre ce but », explique Selina Gasparin en exclusivité à Nordic Magazine lors d’une visioconférence réunissant les trois sœurs.
« En 2016, on n’imaginait pas voir la Biathlon Arena à ce niveau et, étape après étape, ils ont obtenu le droit d’accueillir des courses IBU et maintenant les championnats du monde. C’était un rêve pour eux ce championnat du monde, renchérit Aita, la plus jeune des frangines. Michael Hartweg, a toujours dit que la Suisse est une nation de biathlon, mais malheureusement, elle ne l’est pas encore. C’est donc le moment idéal pour montrer que c’est un sport passionnant. »
Celle qui est monté sur trois podiums en relais accompagnée de Selina, Elisa et Lena Haecki l’hiver dernier, espère pouvoir ramener des médailles à l’occasion de Lenzerheide 2025, un événement « qui constitue une bonne chose pour le développement financier et matériel du biathlon suisse ». Qui ne va cesser de grandir d’ici-là, comme en témoignent les médailles obtenues par les jeunes et les juniors au niveau international.
« C’est fou de voir comment la France est devenue une grande nation du biathlon grâce à Martin Fourcade »
Si les biathlètes helvètes seront à domicile sur les pistes de la Biathlon Arena Lenzerheide en 2025, c’est tout comme lorsque la caravane de la coupe du monde se pose au Grand-Bornand, à quelques encablures de la frontière franco-suisse. « J’adore cet endroit où j’ai souvent eu de bons résultats. J’aime le village, c’est vraiment très agréable comme ambiance, s’enthousiasme Selina. C’est très triste de ne pas y retourner. »
Aita a été marquée par le grand nombre de spectateurs venus remplir les tribunes haut-savoyardes l’hiver dernier, malgré des « conditions climatiques incroyablement mauvaises ».
Lorsque la parole est venue à Elisa, la troisième de la fratrie, ce n’était pas franchement le même enthousiasme : « Je n’ai pas de si bons souvenirs du Grand-Bornand, rigole la biathlète de 28 ans. Mais seulement qu’à cause de mes résultats, reprend-elle. Plus sérieusement, je pense que c’est fou de voir comment la France est devenue une grande nation du biathlon grâce à Martin Fourcade. C’est fascinant de voir autant de personnes s’intéresser à un sport grâce à une personne qui fait du ski et tire sur des cibles [rires]. » Malheureusement, le Grand-Bo’ ne sera pas visité par les biathlètes en ce mois de décembre, pandémie de coronavirus oblige.
« Du moment que Stina Nilsson reste derrière les sœurs Gasparin… »
Quelques jours après les premières courses de biathlon de la Suédoise Stina Nilsson, Nordic Magazine était obligé de leur poser la question. Qu’ont-elles pensé des débuts de la championne olympique de ski de fond dans leur sport ? « Avec les résultats qu’elle a obtenus, Stina a pu voir que le biathlon n’est pas si facile, notamment au tir où elle a beaucoup manqué », commente Elisa.
« Je pense qu’elle est en capacité de gagner une coupe du monde, c’est vraiment une grande athlète. Son tir sur ses premières courses est normal, c’est le métier qui rentre. Denise Herrmann a montré avant elle que c’était possible. Elle est forte et apprend rapidement à tirer donc tout est possible », veut croire Selina.
Aita, qui se dit très excitée de voir la suite, loue le courage de Stina Nilsson : « Elle se met un immense défi pour sa deuxième carrière, et comme le biathlon est un sport de défi, pourquoi pas ! »
« Les courses de biathlon sont vraiment différentes de celles en ski de fond et elle aura besoin d’emmagasiner de l’expérience en course pour faire ce qu’il faut sur le pas de tir », décrypte encore Elisa. Le mot de la fin est laissé à Aita, sur le ton de la rigolade : « Si elle reste derrière les trois sœurs Gasparin, cette arrivée dans le biathlon sera une bonne nouvelle pour notre sport [Aita, Elisa et Selina éclatent de rire] ! »
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Photos : Nordic Focus.