BIATHLON – Cet hiver, le Jurassien Quentin Fillon-Maillet visait le gros globe de cristal. S’il a levé les bras lors de la poursuite d’Hochfilzen (Autriche) en décembre, il n’est plus vraiment dans le match du général. Avant l’étape d’Antholz (Italie), il explique à Nordic Magazine vouloir terminer l’hiver en « retrouvant le sourire ».
Biathlon : « C’est des fois un peu tristounet »
En novembre dernier, au moment d’entamer ce nouvel exercice, Quentin Fillon-Maillet, 28 ans et libéré de l’ombre envahissante de Martin Fourcade, affirmait ses ambitions : il jouerait le gros globe de cristal face au Norvégien Johannes Thingnes Boe. Malheureusement, entre des soucis de concentration en tir, une ultra domination impressionnante de la Norvège et un physique à parfaire, son objectif, avant les courses d’Antholz et les Mondiaux de Pokljuka (Slovénie/10-21 février), semble être tombé à l’eau. C’est que le Jurassien pointe actuellement à 214 longueurs du maillot jaune.
« C’est vrai que le général s’éloigne un petit peu, avoue Quentin Fillon-Maillet, tout de même vainqueur de la poursuite d’Hochfilzen (Autriche) en décembre, à Nordic Magazine. Malgré tout, il y a les championnats du monde lors desquels je peux faire de super choses. »
Il est vrai que cet hiver, perturbé, mais moins que redouté, par la Covid-19, est encore long avec quatre étapes de la coupe du monde en plus du rendez-vous mondial slovène. « J’aimerais finir cette année particulière avec le sourire, reprend-il. Il n’y a pas le public donc on n’a pas l’atmosphère de d’habitude ni autant de résultats dans l’équipe… C’est des fois un petit peu tristounet donc j’aimerais bien qu’on réussisse davantage la suite de la saison, même collectivement. »
Aligner les planètes
Fillon-Maillet, qui se dit extrêmement déçu de sa forme sur les skis depuis le début de l’hiver, commet également des erreurs inhabituelles au tir, ce qui l’empêche « d’aller jouer devant ». Comme lors de la mass-start d’Oberhof (Allemagne) disputée dimanche dernier : fautif à deux reprises sur le premier couché à cause de points techniques non respectés, il a skié après le temps pendant toute la course, finissant dixième. « Je collectionne les tops 10 mais ce n’est pas ça qui me donne des émotions comme un podium ou une victoire, avoue le natif de Champagnole (Jura). C’est ce que je vais essayer d’aller chercher à Antholz sur un site qui me convient mieux que celui d’Oberhof. »
Cette semaine, la terrible montée de l’Arena am Rennsteig laisse effectivement place aux pistes moins vallonnées, et demandent d’autres qualités, de la Südtirol Arena : « J’affectionne cette piste qui demande de skier régulièrement, se réjouit Fillon-Maillet. Et puis, c’est en altitude où je me sens bien voire très bien. » S’il court après la forme qui l’avait porté à Pokljuka et à Antholz l’hiver dernier, le Franc-Comtois voit actuellement des « choses intéressantes » dans son biathlon. « Maintenant, il faut aligner les planètes pour que tout fonctionne », termine le champion du monde du relais, espérant se mettre en confiance avant la grand-messe slovène.
À lire aussi :
- Anaïs Chevalier retrouve le podium
- Anaïs Chevalier : « Je dois quelques kilos de Comté à Franziska Preuss »
- Des conditions idylliques sur Antholz
- Olsbu Roeiseland, Eckhoff, Oeberg, trio pour une couronne ?
- Qui est Tilda Johansson, nouvelle venue dans l’équipe suédoise ?
- Johannes Thingnes Boe est-il vraiment en danger ?
- Siegfried Mazet : « Il ne faut pas se voir trop beau »
- Carabine raccourcie : Johannes Thingnes Boe ne veut pas revenir en arrière
- Le programme complet de la semaine à Antholz
Photos : Nordic Focus.