Biathlon : une révolution en Junior Cup
En cet hiver 2023/2024, les farts contenant du fluor sont dorénavant interdits sur les différents circuits IBU du biathlon. Si, en coupe du monde et en IBU Cup, il est laissé libre choix aux différentes équipes nationales de décider des produits non fluorés à appliquer sous les skis, le fartage commun a été adopté par l’Union internationale de biathlon (IBU) pour toutes les épreuves juniors.
« On a une grande expérience de cela en France parce qu’on le fait depuis une quinzaine d’années sur le circuit national. On a fait des émules depuis parce que pas mal de nations l’ont mis en place pour des questions de coûts, de santé et d’équité. Convaincus du système, on l’a mis en test sur une étape du circuit Junior Cup l’hiver passé, ce qui a permis de convaincre d’autres personnes », explique Christophe Vassallo, patron du comité technique de l’IBU, à Nordic Magazine.
Ce test ayant été couronné de succès, la décision a été actée au cours de l’été d’officiellement instaurer cette procédure de fartage commun sur toutes les compétitions juniors. « Cela concerne donc la Junior Cup, les Mondiaux jeunes et juniors et même les Jeux olympiques de la jeunesse et le Festival olympique de la jeunese européenne », révèle le technicien français.
Les skis dans un circuit avant le départ de la course
Concrètement, sur les courses, un groupe de personnes référentes décidera, selon les conditions climatiques, du fart non fluoré le plus approprié à appliquer. « Les athlètes pourront choisir la meilleure paire de skis de leur housse, ce qu’ils ont l’habitude de faire, et ils amèneront leurs skis dans une zone de fartage, indique Christophe Vassallo. Les skis de fond entreront alors dans un circuit respectant le protocole établi et, au départ, une personne distribuera les skis. » Seul le travail sur les structures est laissé aux nations : « Il y a à gratter là-dessus et ça va devenir le dada des équipes », estime le Haut-Savoyard.
Cette décision, d’ailleurs, est qualifiée de « géniale » par Stéphane Bouthiaux, directeur des équipes de France. « Si on ne veut ne plus avoir aucun problème, c’est la solution idéale. Elle peut être envisagée à l’avenir sur tous les niveaux de compétition par notre fédération internationale, et pourquoi pas le plus haut », complète-t-il en pensant immaquablement à la coupe du monde.
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