Biathlon : la joie (contenue) de Lou Jeanmonnot
Elle est comme ça Lou Jeanmonnot : naturelle et désarmante de simplicité. Même le jour où elle devient la douzième biathlète française à s’imposer au plus haut niveau international.
« Pas grand-chose n’a changé [avec cette victoire], lance-t-elle à Nordic Magazine en visioconférence depuis la salle de presse du stade d’Östersund (Suède) où elle a remporté, ce vendredi, le premier sprint de la Coupe du monde 2023/2024. Il n’y a pas un énorme changement depuis la ligne d’arrivée, mais c’est cool et me prouve que je suis capable de gagner dans ce format et dans les autres. »
La star du jour revenait ensuite, avec son accent venu du Haut-Doubs, sur sa course. « Il n’y a pas grand-chose à dire de plus que j’en suis vraiment très contente, commençait-elle timidement. Sur les sensations, je n’étais pas super ce matin [vendredi matin] sur les skis à l’échauffement. Mais, au départ, j’ai quand même décidé de partir vite parce que c’est quelque chose que j’ai du mal à faire alors que ça paye souvent. Au deuxième tour, j’ai un peu eu du mal à garder le tempo et dans le dernier, j’ai vraiment eu du mal. »
« Je suis contente de gagner, mais encore plus de voir tout le staff heureux »
Ainsi, Lou Jeanmonnot était étonnée – après avoir réalisé un super 10/10 – d’être annoncée par les coachs pour la gagne. « Je pensais que ce serait plutôt pour le podium ou les fleurs, indique la Franc-Comtoise. J’étais donc bien stressée à la sortie du pas de tir parce que je ne pensais pas tenir le rythme. » Finalement, la Pontissalienne de naissance résistait au retour de ses adversaires et s’assurait la victoire devant les Norvégiennes Karoline Knotten et Juni Arnekleiv.
De quoi être portée en triomphe par l’encadrement tricolore et ses coéquipières à la descente du podium. « Je suis contente de gagner, mais encore plus de voir tout le staff heureux. C’est ce qu’il me fait le plus plaisir », se réjouit Lou Jeanmonnot, le sourire aux lèvres.
Pour autant, elle ne voit pas ce succès, son premier, comme une finalité. « J’en veux plus et je ne vais pas me satisfaire de ça, annonce-t-elle. Il va falloir réussir à le refaire, mais, avant, il y a une poursuite avec le dossard 1 et un sprint avec le dossard rouge à gérer, notamment au niveau du stress. » Malgré la victoire, donc, Lou Jeanmonnot ne dévie donc pas de sa ligne et vise toujours le top 6 du classement général en fin d’hiver. De sa part, une annonce contraire aurait étonnante.
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