Biathlon : nouvelle semaine de coupe du monde à Hochfilzen
Ce vendredi, la coupe du monde de biathlon reprend ses droits à Hochfilzen (Autriche) avec des sprints. Samedi, des poursuites suivront tandis que des relais seront programmés dimanche en clôture de la semaine avant que la caravane ne mette le cap sur Lenzerheide (Suisse).
Lou Jeanmonnot va devoir assumer
Auteure la semaine dernière d’un incroyable et impressionnant doublé sprint/poursuite à Östersund (Suède), la Haut-Doubiste Lou Jeanmonnot – numéro deux mondiale à trois points de Franziska Preuss à son arrivée dans le Tyrol – va devoir assumer son nouveau statut.
« Elle est restée dans ses marques et a su prendre son temps, ce qui est hyper dur en biathlon, sur les tapis. Cette adaptabilité qu’elle a su trouver en rehaussant son niveau d’exigence au tir, c’est super. Maintenant qu’elle a passé cela, il ne peut plus lui arriver grand-chose sauf de devoir gérer le fait d’être régulièrement devant », confiait Sandrine Bailly dans nos colonnes en début de semaine.
Dossard rouge sur le dos sur ce sprint d’ouverture puis lors de la poursuite de samedi, Lou Jeanmonnot pourrait d’ailleurs ajouter le prestigieux dossard jaune à sa panoplie. « Annoncer que je suis capable de gagner un général, c’est compliqué. J’y pense un petit peu, mais je me focalise toujours sur ce top 6. Je serai déçue si je n’étais pas dedans en fin d’hiver. Le général est un bel objectif, mais je ne peux pas dire que je serai déçue si je ne l’ai pas. C’est le rêve », expliquait cependant Lou Jeanmonnot, la tête sur les épaules, il y a quelques jours.
S’il est effectivement trop tôt pour parler de classement général au sujet de la Franc-Comtoise, une deuxième étape aux avant-postes l’a placerait assurément parmi les favorites pour le gros globe en fin d’hiver.
Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet pour continuer de monter au classement
Il y a deux semaines, lors des épreuves mixtes d’ouverture de la saison, Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet avaient toutes les deux permis à la France de briller : la première en ramenant la France sur le podium du single, la seconde en permettant aux Bleus de prendre le large du relais à quatre ensuite brillamment gagné. Si les deux biathlètes semblaient être lancées pour briller en individuel, les résultats n’ont finalement pas été à la hauteur des espérances.
Julia Simon, tenante du gros globe de cristal, a ainsi signé son pire résultat en coupe du monde depuis mars 2022 lors de l’individuel d’ouverture (trente-et-unième) avant de se classer seizième du sprint puis septième de la poursuite. « Evidemment que l’année dernière est sa référence et qu’elle avait mis la barre très haute en gagnant à la même époque de la saison. Elle n’est pas sur les mêmes bases, mais c’est une année différente avec d’autres contraintes psychologiques. En tout cas, je pense qu’elle a dû trouver du positif sur la fin d’étape à Östersund », analyse Sandrine Bailly à son sujet.
La Beaufortaine Justine Braisaz-Bouchet, de son côté, a terminé vingt-et-unième de l’individuel, vingt-quatrième du sprint et quinzième de la poursuite. Rapide sur les skis, elle a pêché sur le pas de tir pour son grand retour en coupe du monde. « J’imagine bien qu’elle laisse sa petite à la maison pour faire des résultats en accord avec ce qu’elle est capable de faire, commente Sandrine Bailly. On connaît l’athlète et c’est quelqu’un qui nous a habitués à être dans le dur puis à tout remettre dans le bon sens à un moment où on ne l’attend plus. C’est tout Justine, mais pourvu que cela arrive le plus vite possible ! »
Lancer l’hiver des Français
Si les féminines ont réalisé de belles performances collectives à Östersund – réhaussées par le doublé de Lou Jeanmonnot -, le groupe masculin ne peut pas en dire autant. Certes, le relais est monté sur le podium, mais, sur les épreuves individuelles, personne n’est parvenu à accéder à la cérémonie des fleurs. C’est d’ailleurs le Vosgien Fabien Claude, quinzième de l’individuel, septième du sprint et treizième de la poursuite, qui a été le plus solide.
Quentin Fillon-Maillet, avec un maigre top 10, et Emilien Jacquelin, sans top 20, ne sont pas parvenus à briller, tout comme Antonin Guigonnat et Eric Perrot tandis qu’Emilien Claude, dixième de l’individuel, est ensuite tombé malade.
« Il manque un petit quelque chose et ils vont avoir à recaler certaines choses sur le pas de tir, confie Sandrine Bailly. Je ne suis donc pas vraiment inquiète pour les garçons, c’est juste qu’il y a de l’attente de la part de tout le monde. Il reste des choses à travailler et la saison se lance un petit peu en retrait, plus que l’an dernier, mais ce n’est pas très grave. Elle est encore longue et ce n’est jamais linéaire ! »
En espérant que les garçons coachés par Simon Fourcade et Jean-Pierre Amat puissent lancer leur hiver cette semaine dans le Tyrol.
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