« Nous avons peur pour eux », avoue Johannes Thingnes Boe
Le biathlète ukrainien Dmytro Pidruchnyi, qui participait il y a quelques jours aux Jeux olympiques de Pékin, a rejoint la Garde nationale dans la ville de Ternopil, à l’ouest du pays qu’a envahi la Russie le 24 février dernier. Comme nous l’écrivions hier, le combiné Dmytro Mazurchuk est à ses côtés.
La télévision norvégienne NRK a réussi à entrer en contact avec eux. « Nous ne craignons rien », a rassuré le champion du monde de la poursuite à Östersund (Suède) en 2019. « Nous aidons à renforcer la structure de défense et à faire des barricades et des fortifications. Notre travail consiste à défendre notre ville et à aider les militaires du mieux que nous pouvons », explique le jeune homme qui avait lancé un appel à l’aide sur Instagram.
« Nous avons peur pour eux et pour tous les habitants de l’Ukraine », a commenté le Norvégien Johannes Thingnes Boe, en marge de l’annonce de la fin prématurée de sa saison. Le sportif souligne le contraste qu’il y a à s’affronter sur une piste et devant les cibles, et à faire la guerre. « Je ne pensais pas que le monde en arriverait là. C’est un grand pas en arrière pour l’humanité », a-t-il estimé.
Il y a tout à coup une fusillade
ou une détonation
en arrière plan.
Ensuite, c’est très proche.Ole Bjoern Tretterud, responsable du fartage de l’équipe de biathlon d’Ukraine
Dmytro Pidruchnyi lui non plus n’envisageait pas terminer l’hiver de cette façon. Mais il garde le moral. « Nous sommes sereins et prêts à affronter tout ce qui peut arriver. La menace est grande, mais actuellement, c’est à Kiev qu’il y a le plus de combats. Dans les jours à venir, nous gagnerons ! », écrit-il par SMS à la NRK.
L’étau semble se resserer ce mardi autour de la capitale ukrainienne, alors que des images satellitaires montrent un immense convoi militaire russe s’en rapprochant, indiquait mardi matin BFMTV.
Ole Bjoern Tretterud est Norvégien et responsable du fartage de l’équipe de biathlon d’Ukraine. Il témoigne aussi de ce qu’il entend quand il cause à ses collègues rentrés au pays : « Lorsque je leur parle au téléphone, il y a tout à coup une fusillade ou une détonation en arrière-plan. Ensuite, c’est très proche. »
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