Biathlon : Anaïs Bescond et Marie Dorin-Habert dans le massif des Ecrins
Après une première journée passée à Serre-Chevalier (Hautes-Alpes) puis une étape pour rejoindre, hier, Puy-Saint-Vincent, Anaïs Bescond et Marie Dorin-Habert disputaient, ce lundi, une nouvelle étape de l’Alps Epic autour de la station du massif des Ecrins. Près de 5h40 d’effort ont été nécessaire au duo des anciennes biathlètes pour boucler les 50 kilomètres du jour. A l’arrivée, elles se sont confiées, comme chaque jour, à Nordic Magazine.
Pour les championnes olympiques 2018 du relais mixte, la journée a été marquée par de mauvais ravitaillements. « J’ai terminé en croix, image Marie Dorin-Habert. D’habitude, on termine en descente et, là, c’était en montée. L’enchaînement et le temps passé sur le vélo chaque jour pèse ! A la fin de la dernière descente, je n’avais pas envie de remonter… [rires]. »
Anaïs Bescond, elle aussi, a payé sur la fin de l’étape sa mauvaise gestion de la nourriture et de l’hydratation : « Je m’en veux un petit peu parce que je n’ai pas forcément mangé ce que j’avais sur moi », révèle-t-elle.
Un rythme différent
Par ailleurs, au fil des journées passées sur le vélo, une vraie différence de vitesse entre les deux copines se fait jour. « Marie est tout feu tout flammes avec clairement plus d’énergie que moi, avoue la Jurassienne. Je n’ai pas les mêmes ressources qu’elle et on ne fonctionne pas tout à fait au même tempo. »
« Cela me met mal à l’aise vis à vis de Marie parce qu’elle aimerait que cela aille plus vite ! »Anaïs Bescond à Nordic Magazine
« Je pense qu’on n’a pas le même rythme avec Anaïs, confirme l’Iséroise. A la longue, on se rend compte que ce n’est pas toujours si facile de fonctionner en duo. Je pense qu’Anaïs aimerait bien plus le temps dans les montées alors que le temps passé sur le vélo est plus dur pour moi. Passé cinq heures, je n’en peux plus ! » Anaïs Bescond, pourtant et malgré une « lassitude physiquement générale », récupère rapidement des efforts, mais explique ne pas parvenir à « tenir la distance ».
Ainsi, le duo est déséquilibré : « Ce n’est pas gênant parce qu’on en parle et qu’on s’organise, mais, personnellement, cela me met mal à l’aise vis-à-vis de Marie parce qu’elle aimerait que cela aille plus vite ! C’est difficile d’être chacune dans un rythme qui n’est pas le nôtre », analyse la multiple médaillée mondiale.
Une Anaïs Bescond souffrant d’ailleurs encore et toujours de la chaleur. « Je mets un point d’honneur à ne pas regarder la température. Il n’y a pas que le chaud qui est gênant, il y a aussi vent, absent ou étouffant, et la poussière du sol… Ce n’est pas comme dans le Jura ! Moi, j’aime bien la boue, c’est bon pour la peau », s’esclaffe la Morberande.
Malgré tout cela, « cette course est une belle découverte et crées des chouettes souvenirs qui resteront gravés », se réjouit Marie Dorin-Habert.
Les résultats complets de la troisième étape de l’Alps Epic
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