Biathlon : les confidences de Martin Fourcade
Ce mardi, Martin Fourcade fait la une du journal L’Equipe. S’il était un habitué de l’exercice lorsqu’il réalisait ses innombrables exploits sur les stades de biathlon de 2010 à 2020, le Catalan n’avait plus connu cet honneur depuis de nombreuses années.
C’est que le septuple vainqueur du gros globe de cristal et sextuple champion olympique a donné une longue interview à nos confrères. Dans celle-ci, Martin Fourcade, aujourd’hui âgé de 37 ans, a accepté de revenir sur nombre de sujets. Parmi eux, bien sûr, on trouve son renoncement, qui avait fait grand bruit à l’époque, à devenir président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques des Alpes françaises 2030.

« C’est un choix. Je n’étais pas prêt à tous les compromis, explique-t-il d’abord. Je l’ai assumé en sachant que ça serait aussi un séisme dans mon mode de vie. Je sais ce qu’il en coûtait pour l’avoir vu, et vécu, avec Tony Estanguet dans l’aventure Paris 2024. J’étais très lucide. D’un autre côté, j’étais prêt à des choses mais pour un projet qui me ressemble et que j’embrasse totalement. Pas sur un projet où j’irais un peu en marche arrière. Renoncer a été une décision très dure à prendre. Mais je ne voulais pas me mentir là-dessus. »
« J’ai eu besoin de souffler fort, de profiter de mes proches, de me recentrer avant de ressortir de ma caverne »
L’ancien biathlète indique notamment qu’il souhaitait suivre les pas de Tony Estanguet, patron omnipotent de Paris 2024 issu du mouvement sportif. « Certains ont mal vécu que Tony [Estanguet] puisse prendre une telle envergure. Pour moi, c’était une telle fierté de voir un sportif incarner ce projet, prendre des décisions courageuses, dit-il alors qu’il a dirigé la commission des athlètes de Paris 2024. Tony [Estanguet] a été garant de toute cette cohérence de Paris 2024. Je ne m’imaginais pas diriger les Jeux de 2030 avec une autre méthode. »
Plus loin dans l’entretien, Martin Fourcade fend l’armure, indiquant : « J’ai été meurtri. Je ne tiens pas à le cacher. J’ai eu quelques mois compliqués derrière. J’ai eu besoin de souffler fort, de profiter de mes proches, de me recentrer avant de ressortir de ma caverne. Je réfléchis à la suite. J’ai des idées. »

Ainsi, l’ancien roi des stades de biathlon souhaite tout de même apporter sa patte au projet des Alpes françaises 2030 dorénavant dirigé par le champion olympique de ski de bosses 1992 Edgar Grospiron.
« Je ne vois pas comment je peux vivre sans ça par rapport à mon engagement au CIO [il en est membre depuis 2022, NDLR], les projets que je construis avec mes partenaires, ma maison à vingt minutes du Grand-Bornand. Je suis encore proche des athlètes, mon frère Simon est entraîneur de l’équipe de France de biathlon. Beaucoup de choses me ramènent à 2030. Ce projet ne vit pas loin de moi », termine-t-il.
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