BIATHLON – A la veille du Martin Fourcade Nordic Festival à Annecy, le quintuple champion olympique de biathlon Martin Fourcade s’est confié à L’Equipe.
« Je voulais montrer que j’étais un beau champion »
Grand sourire sur la photo qui illustre l’interview accordée au journal L’Equipe, Martin Fourcade l’assure : « Je ne suis pas résigné. Si j’ai envie de repartir pour cette saison c’est parce que j’ai envie de me battre pour la victoire en coupe du monde ».
Le quintuple champion olympique de biathlon, 12e du général l’hiver passé après une saison compliquée, n’a d’ailleurs toujours pas digéré, ni accepté, ni compris cette saison. Tombé dans un surentraînement car il voulait « montrer à Vincent Vittoz (son nouvel entraîneur) [qu’il était] un beau champion. J’ai fait une super préparation mais j’étais fatigué à l’entame de la saison et je n’ai pas réussi à me refaire. Je me suis très vite senti en dehors de mes repères ».
« Cette dernière saison m’a beaucoup fait grandir »
Assurant aujourd’hui prêté une plus grande attention à son corps et ses sensations, Martin Fourcade semble plus humain aussi après cet hiver délicat. « C’est impossible d’être en confiance après un hiver compliqué. Avant, une journée sans ne prêtait pas à conséquence, aujourd’hui, ça a tendance à plus me plomber (…). La dernière saison m’a beaucoup fait grandir. »
L’hiver passé, l’équipe de France a aussi vu l’éclosion, au grand jour, de ses compères de l’équipe de France de biathlon, Quentin Fillon-Maillet et Simon Desthieux, respectivement 3e et 4 du général… Là encore, le regard du patron du biathlon mondial pendant sept ans a changé : « Avant d’être le porte drapeau aux Jeux de Pyeongchang, j’étais très perso. Ensuite, ce rôle m’a donné envie de plus transmettre. Dans l’équipe, les mecs l’ont senti. Depuis deux saisons, j’ai envie de plus les aider. »
D’ailleurs, Martin Fourcade pourrait pousser ce rôle un peu plus haut s’il est choisi, mercredi prochain, pour être le candidat français à intégrer la commission des athlètes au CIO. Il est en « concurrence » avec l’homme le plus haut du monde, le perchiste Renaud Lavillénie.
Photo : FFS