Biathlon : Martin Ponsiluoma toujours en quête de son premier podium cet hiver
Chef de file du biathlon suédois avec Sebastian Samuelsson, Martin Ponsiluoma veut remettre son pays sur le droit chemin en cette deuxième partie de saison. Remis d’une blessure à la hanche juste avant le début de l’hiver, le Scandinave de 28 ans a connu une première étape encourageante, en 2024, huitième du sprint puis septième de la poursuite du côté d’Oberhof (Allemagne).
Le champion du monde 2021 du sprint, à Pokljuka (Slovénie), et vice-champion olympique, un an plus tard, de la mass-start, a répondu aux questions de Nordic Magazine, mardi après-midi, à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Ruhpolding, où il sera aligné en troisième position sur le relais masculin prévu ce jeudi.
- Vous avez été l’un des seuls à pouvoir concurrencer les Norvégiens à Oberhof : comment vous êtes-vous senti sur la piste ?
J’étais un peu nerveux avant le sprint parce que je me suis beaucoup entraîné pendant les fêtes de fin d’année. J’avais à cœur de réaliser une bonne course. Dans l’ensemble, je dirai que la forme a été bonne et plutôt stable. J’étais content de mes résultats, mais ce n’est pas non plus ce que je vise. Il me fallait une erreur de moins sur le pas de tir pour espérer vraiment lutter contre les Norvégiens.
- La piste de Ruhpolding est très différente de celle d’Oberhof : comment appréhendez-vous cette nouvelle semaine de compétition ?
C’est une piste qui est plus dure selon moi, c’est très plat donc on est obligés de pousser fort du début à la fin de la boucle. Il n’y aura pas d’écarts très élevés sur les temps de ski, donc le tir va être encore plus crucial qu’à l’accoutumée ce week-end. C’est l’un des endroits sur la coupe du monde où la moindre erreur sur le pas de tir se paie le plus cher. Mais je sais que, si je tire bien, je devrais être plutôt bien placé.
- Vous semblez avoir gagné en sérénité sur le pas de tir – pour la première saison de votre carrière à plus de 80 % de réussite devant les cibles pour le moment – : est-ce que vous avez trouvé les réponses à votre irrégularité ?
Oui, je sens que je suis plus en confiance face aux cibles cette année par rapport à la saison dernière. J’ai beaucoup appris de mes erreurs. À la même période l’hiver dernier, ce n’était vraiment pas bon. J’ai appris à plus croire en moi, à me focaliser sur mon travail et à arrêter de penser à autre chose durant les phases de tir.
- Est-ce que votre préparation est différente pour Ruhpolding du fait que vous débutiez le week-end de compétition par un relais ?
Non, cela ne change rien. On prépare cette course comme une autre, mais c’est vrai que les deux épreuves [avec le relais d’Oberhof dimanche dernier, NDLR] sont très proches, donc je vais devoir faire moins de sessions intensives avant jeudi. La seule chose qui change, c’est cela car habituellement j’ai plus de temps pour faire des intensités, comme avant Oberhof par exemple.
- Malgré ce début de saison difficile pour l’équipe de France, est-ce que vous l’estimez toujours comme une menace pour le relais de jeudi ?
Oui, évidemment ! On a bien vu ce que Fabien Claude a réussi sur la poursuite samedi, c’est une équipe qui reste dangereuse. Quentin [Fillon-Maillet] aussi peut faire de bonnes performances. Je pense qu’ils sont tout à fait capables de faire une grosse fin de saison.
- On parle beaucoup en ce moment de la période difficile que traverse Emilien Jacquelin : qu’auriez-vous à lui dire si vous étiez dans la même équipe que lui ?
C’est un très bon athlète, donc je pense qu’il est capable de se remettre de cette mauvaise passe. Il fait partie des tous meilleurs de la coupe du monde quand tout va bien, donc ce n’est rien de grave à mon avis.
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