Biathlon : Martin Ponsiluoma loue les qualités de Jean-Marc Chabloz
Sacré champion du monde du sprint en février dernier à Pokljuka (Slovénie), le Suédois Martin Ponsiluoma a connu un début d’hiver plus compliqué. Présent sur le podium à une seule reprise, sa seule apparition dans le top 10, il ne pointe actuellement qu’au vingtième rang mondial.
Pour Nordic Magazine, l’élève de Jean-Marc Chabloz, coach suisse du tir suédois, se confie longuement. Entretien.
- Vous avez un lien très fort avec Jean-Marc Chabloz, votre entraîneur de tir qui était votre professeur au lycée de biathlon d’Östersund. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre relation ?
J’ai rencontré Jean-Marc pour la première fois lorsque j’ai commencé le lycée de biathlon à Östersund en 2011. Mais à cette époque, il n’était pas mon entraîneur, c’était Paar Svaardfeldt. Comme ils travaillent très étroitement ensemble, nous nous connaissions tout de même plutôt bien. L’année dernière, quand Jean-Marc a commencé à travailler avec la Fédération suédoise de biathlon, c’était un choix facile pour moi d’aller dans son groupe. Il travaille très dur pour tout nous donner et ne jamais abandonner. Je pense qu’il passe plus de temps sur le pas de tir qu’avec sa femme [rires]. Nous devons lui dire : « Rentre à la maison maintenant ! » Il aime vraiment ce sport. Et maintenant, c’est aussi le meilleur ami de mon père.
- Que vous apporte-t-il sur les plans techniques et mentaux ?
C’est important pour moi d’avoir quelqu’un en qui vous pouvez avoir 100% confiance et avec qui vous pouvez bien travailler. Je suis vraiment heureux d’avoir Jean-Marc à mes côtés dans les succès et les échecs parce qu’il voit toujours quelque chose de bien dans tout ce qu’il se passe. Il a mis tout son cœur dans le biathlon et essaie de me faire monter sur la plus haute marche du podium. Il est aussi très drôle en dehors du pas de tir !
« J’ai eu beaucoup de mal à dormir cette nuit-là »Martin Ponsiluoma à Nordic Magazine
- L’année dernière, d’ailleurs, vous êtes devenu champion du monde du sprint. Vous souvenez-vous de ce jour dans les moindres détails ?
C’était une journée fantastique ! La course parfaite avec un tir propre et un bon ski. J’avais un plan précis pour ce sprint : commencer sans être à fond sur les skis car la piste était dure et les conditions étaient vraiment lentes, avec une neige froide. Ensuite, j’ai signé un 5/5 rapide au couché et j’ai commencé à skier plus rapidement. Je ne me souviens pas vraiment de mon tir debout, mais j’étais dans un très bon état mental, concentré sur le travail à effectuer. Ensuite, j’ai eu beaucoup de puissance dans la dernière boucle pour vraiment pousser fort. En arrivant, je ne pouvais pas croire à quel point la course était bonne, j’ai commencé à penser à peut-être une médaille mais je n’ai jamais pu deviner que ce serait une médaille d’or. J’attendais que tout le monde franchisse la ligne d’arrivée pour célébrer. Ensuite, tout est allé très vite avec les interviews, le podium, le contrôle antidopage, un appel à ma famille, etc. C’était nouveau pour moi. J’ai eu beaucoup de mal à dormir cette nuit-là, mais c’était une sensation agréable.
- Pourquoi votre saison n’a-t-elle pas très bien commencé, malgré un rebond à Hochfilzen ?
J’ai été vraiment déçu du départ à Östersund, sauf sur les skis. J’ai fait beaucoup d’erreurs sur le pas de tir et j’ai perdu confiance en moi. Après, je sais que le biathlon est plein de hauts et de bas. Je pense que le public m’a mis un peu mal à l’aise sur le premier week-end. Cela faisant longtemps que nous étions en compétition à huis clos ! Alors j’ai juste essayé de me concentrer sur le travail et, à Hochfilzen, j’ai signé de bons résultats avec une deuxième place sur le sprint. Ce podium m’a fait du bien à la tête. Malheureusement, je n’ai pas confirmé sur la poursuite à cause de trop nombreuses erreurs. Enfin, en arrivant au Grand-Bornand, je suis tombé malade et il était difficile pour moi d’aller vite sur les skis. C’était triste.
« Pour moi, les JO sont importants, mais je veux obtenir de bons résultats à chacune de mes courses »Martin Ponsiluoma à Nordic Magazine
- On a l’habitude de dire que les Jeux olympiques sont un phare qui guide les athlètes tout l’hiver. Etes-vous d’accord avec cela ?
Le rêve de tous les athlètes est d’être dans la meilleure forme possible et d’obtenir les meilleurs résultats aux Jeux olympiques. Pour moi, les JO sont importants, mais je veux obtenir de bons résultats à chacune de mes courses. Pour être honnête, c’est sûr que mon rêve est d’obtenir une médaille olympique, peu importe dans quelle course. Je vais juste essayer de faire de mon mieux quand nous serons en Chine et, ensuite, nous verrons ce qu’il se passe.
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