Biathlon : Maya Cloetens dans l’Histoire
Ce jeudi, en montant sur le podium du sprint de la Junior Cup de Martell (Italie), Maya Cloetens est devenue la première biathlète belge à monter sur un podium international. Pour Nordic Magazine, elle revient sur ce podium et ce beau début de saison sous ses nouvelles couleurs.
- Avant ce podium, vous étiez alignée sur l’ouverture de l’IBU Cup avec notamment une belle dix-huitième place sur le sprint : quel bilan tirez-vous de cette première semaine en Suède ?
J’étais très satisfaite de mon premier sprint avec cette dix-huitième place parce que je ne savais pas trop où me situer. Sur l’IBU Cup, il y a toujours une grosse densité et, donc, ce top 20 avec le 10/10, c’était vraiment satisfaisant. Le reste de la semaine a été un peu plus décevant au niveau du tir, mais j’étais quand même contente de faire des courses plutôt correctes en terme de places. Je crois que j’ai beaucoup appris et, pouvoir jouer quand même devant malgré le gros niveau, c’est prometteur pour la suite.
- Enchaîner tout de suite avec la Junior Cup était-il prévu à l’avance avec le staff ?
Oui, je n’avais pas envie de brûler les étapes. J’ai vu avec les coachs. Comme je ne ferai pas les Junior Cup de février, le but était d’y prendre de la confiance. C’est aussi pour cela que j’ai été ménagée sur l’individuel d’Idre Fjäll, pour garder de la fraîcheur.
« C’est très satisfaisant de voir que j’ai progressé en ski »Maya Cloetens à Nordic Magazine
- Vous êtes vraiment allée chercher ce podium en Junior Cup sur la piste sur la piste en signant le meilleur temps de ski du jour : on imagine que c’est un vrai motif de satisfaction…
Je crois que c’est la première fois que cela m’arrive ! C’est très satisfaisant de voir que j’ai progressé en ski. D’habitude, mon point fort c’est surtout le tir, mais là j’avais aussi vraiment des fusées sous les skis ! J’en ai profité d’autant la forme est là depuis le début de la saison.
- Cette première étape est marquée par l’absence de nombreuses nations dont la France et les mays scandinaves. Pour autant; vous terminez juste derrière l’Italienne Sara Scattolo, vainqueure de la Junior Cup la saison dernière : ce podium a donc une vraie valeure ?
Carrément ! De toute manière, on verra la semaine prochaine avec le retour des Françaises notamment, mais, avec les Italiennes, les Allemandes et les Autrichiennes, le niveau est là.
« Avec la Belgique, tout va bien, j’ai tout ce qu’il faut pour réussir et je suis très contente de cela »Maya Cloetens à Nordic Magazine
- Avec ce podium, vous devenez la première biathlète belge sur un podium international : est-ce un motif de fierté pour vous et pour votre famille ?
C’est incroyable ! Je suis très fière de partager ce premier podium avec la Belgique. C’est très prometteur, je me sens très bien dans cette équipe et cela annonce de belles choses pour la suite.
- Vous poursuivez vos études à Grenoble et l’entraînement avec le comité du Dauphiné : comment s’organise votre vie avec la sélection belge ?
C’est vrai qu’il y a beaucoup de gens qui interviennent entre Bastien (Moretti] sur le Dauphiné, et les entraîneurs belges de l’IBU Cup ou de la Junior Cup, mais le principal c’est de bien communiquer entre les différentes structures. C’est le plus important. En termes de moyen, la Belgique reste une petite nation, mais nous avons des aides de l’IBU donc tout va bien. J’ai tout ce qu’il faut pour réussir et je suis très contente de cela.
« Je suis très fière de porter les couleurs de la Belgique »Maya Cloetens à Nordic Magazine
- Comment avez-vous vécu vos premiers pas avec la combinaison belge ?
Cela fait forcément bizarre au début, mais je m’y suis habituée très vite. Je me sens très bien accueillie et je suis très fière de porter les couleurs de la Belgique. Je suis vraiment très heureuse. La fédération belge également, donc c’est du gagnant-gagnant !
- Quels sont vos objectifs cet hiver ?
Le but c’est de performer sur le circuit Junior Cup, et notamment sur les Mondiaux de Schuschinsk [du 4 au 12 mars 2023 au Kazakhstan, NDLR], qui représentent vraiment le gros objectif de la saison. Sinon le but c’est de prendre des repères sur les niveaux supérieurs et, pourquoi pas, faire un relais féminin avec la Belgique, ce serait vraiment la cerise sur le gâteau. Mais on va prendre étape par étape !
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