Biathlon : le grand retour de Justine Braisaz-Bouchet approche
Ce week-end, un an et huit mois après avoir quitté la coupe du monde de biathlon pour donner naissance à son premier enfant, la Savoyarde Justine Braisaz-Bouchet va retrouver le circuit planétaire. A 27 ans, la championne olympique en titre de la mass-start revient à la compétition après une préparation qui s’est « globalement très bien passée », comme elle l’a expliqué à Nordic Magazine au début du mois depuis Bessans (Savoie).
« Je suis là où je voulais en être physiquement, souligne-t-elle ensuite. Sur les performances de biathlon, je suis aussi comme je me l’imaginais neuf mois en arrière. Je suis excitée à l’approche des courses ! Il y a forcément de l’appréhension, mais je pense qu’il y a plus d’excitation et d’impatience. »
« J’étais effrayée face aux cibles »
De sa pause maternité, Justine Braisaz-Bouchet retient plusieurs choses, mais surtout un amour accru pour la compétition et son envie de dorénavant briller pour elle-même. « Suivre le biathlon à la télé, et les sports d’hiver en général, a réveillé cet instinct de compétitrice, confie la Beaufortaine. J’ai les idées plus claires et je me sens plus détachée du regard des autres. Avant, j’avais du mal à assumer mes résultats, qu’ils soient très bons, bons ou moins bons. J’étais touchée par cela. Aujourd’hui, j’ai envie de laisser davantage de place à qui je suis en tant que personne. Selon moi, c’est ce qui fait l’identité d’un athlète. »
Ainsi, la médaillée olympique du relais en 2018 s’est fixée un but : « Mon objectif principal est d’être quelqu’un sur le pas de tir, annonce-t-elle. C’est ce qui me tient le plus à cœur : enfin pouvoir me réaliser face aux cibles. J’ai l’impression de me mettre la pression avec cela, mais j’en ai vraiment envie parce que, jusqu’à maintenant, j’avais peur et je n’étais pas en confiance [derrière la carabine]. J’étais effrayée face aux cibles. »
Des podiums individuels dans le viseur
Sur la partie ski de fond, Justine Braisaz-Bouchet reste lucide : « Je sais que le niveau international ne m’a pas attendu », lance-t-elle. Près de deux ans après sa dernière sortie en coupe du monde, la biathlète des Saisies (Savoie) compte cependant se montrer performante – « Il me reste trois, quatre ans, je n’irai pas au-delà, c’est une certitude », a-t-elle révélé – tout en ne visant pas non plus obligatoirement les sommets.
« Je vois une fourchette large : j’espère monter sur la boîte plusieurs fois cet hiver et je m’imagine être dans un top 10 régulièrement. Au-delà, je pense que je serai déçue », estime Justine Braisaz-Bouchet. Les premiers éléments de réponse apparaîtront dans les prochains jours à Östersund (Suède).
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