Biathlon : la chance de briller pour Mona Brorsson
Absente du relais d’Oberhof (Allemagne) dimanche dernier, Mona Brorsson a une opportunité en or de se montrer ce mercredi, à l’occasion du relais dames de Ruhpolding, où elle remplace Hanna Oeberg, en méforme et profitant de ce repos pour s’entraîner en solitaire.
« Nous avons décidé de faire ce changement car Hanna [Oeberg] était malade pendant les fêtes de fin d’année. Nous pensions donc déjà, avant de nous rendre à Oberhof, qu’un petit bloc d’entraînement à Ruhpolding lui ferait du bien, malgré le fait qu’elle ne puisse pas, de ce fait, participer au relais. Elle a eu une session individuelle aujourd’hui [mardi] qui s’est très bien passée. Je pense que c’est le meilleur compromis que l’on ait pu lui offrir », assurait l’entraîneur en chef de l’équipe nationale suédoise, Johannes Lukas, à Nordic Magazine en conférence de presse mardi en fin d’après-midi.
Championne olympique avec le relais dames à Pékin (Chine), en 2022, Mona Brorsson a, depuis, perdu sa place dans le quatuor titulaire au profit d’Anna Magnusson. Une chance quasi inespérée pour la biathlète de 33 ans de retrouver son poste.
« C’est vraiment très excitant. J’adore Ruhpolding, c’est un site que j’affectionne particulièrement. Et je veux aussi évidemment performer. Je suis très reconnaissante d’avoir cette opportunité, bien que ce soit malheureusement aux dépens de Hanna [Oeberg] », estime la Suédoise, consciente de cette faveur que lui offre son entraîneur.
« C’est toujours génial d’avoir une équipe si forte qui nous permet d’avoir Mona Brorsson pour la remplacer. Elle a fait de très bons résultats à Oberhof donc j’ai très hâte de voir ce que cela va donner sur le relais. On a, comme toujours, de grosses attentes sur ces épreuves collectives et je suis certain qu’on va jouer pour un excellent résultat », lance Johannes Lukas.
Elvira Oeberg orpheline de sa grande sœur
Un avis partagé par Elvira Oeberg, quatrième et dernière relayeuse de la formation suédoise ce mercredi : « Bien sûr, je n’ai pas participé à beaucoup de relais dans ma carrière sans la présence de Hanna à mes côtés. Après, nous avons une équipe qui est très forte, peu importe qui on met sur la ligne de départ. Je pense qu’on aura quoi qu’il arrive un bon line-up et qu’on aura de bonnes chances de figurer parmi les meilleures nations du jour. »
Mona Brorsson, à qui le titre mondial manque encore à son palmarès, sait que sa performance sur ce relais de Ruhpolding sera scrutée de près : « C’est une compétition qui est très importante pour moi si on prend un peu de recul. Je vais devoir prouver que je suis capable de montrer de belles choses si je veux être du relais pour les Mondiaux. C’est tellement difficile d’obtenir une place dans cette équipe, donc je vais essayer de prendre du plaisir, de m’amuser mais surtout de donner le meilleur de moi-même. »
Une nouvelle position à appréhender
Alignée sur le deuxième relais de la saison, à Hochfilzen (Autriche), la biathlète de 33 ans avait contribué à la deuxième place de la Suède, derrière la Norvège, malgré ses quatre pioches. Positionnée en deuxième relayeuse en Autriche, c’est donc un tout autre rôle qui attend la Scandinave ce mercredi, positionnée troisième avant Elvira Oeberg. Une pression qui ne semble pas véritablement l’atteindre.
« Je n’espère pas que cela m’handicapera en tout cas. A vrai dire, je suis assez confiante d’être placée en troisième relayeuse. Habituellement, je suis plutôt positionnée en deuxième place. Mais cette troisième position, je la prends en quelque sorte comme un sprint. C’est un peu comme une course à part entière. Donc je vais me focaliser sur moi, sur ce que je sais faire et je vais surtout y aller pour laisser toute mon énergie sur la piste », conclut-elle, ravie de cette opportunité.
À chaque fois sur le podium du relais dames – à Östersund, Hochfilzen puis Oberhof -, la Suède espère poursuivre sur cette lancée à Ruhpolding. Et nul doute que Mona Brorsson ne voudra pas être celle qui mettra fin à la très bonne série de son équipe nationale.
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