Biathlon : Niklas Hartweg veut remettre les pendules à l’heure
Affaibli ces dernières semaines par la maladie – qui lui a notamment fait rater la dernière étape de la coupe du monde à Antholz (Italie) fin janvier – Niklas Hartweg débarque sur les championnats du monde de Nove Mesto (République tchèque) sans énormément de repères.
L’une des révélations de la saison dernière a, comme meilleur résultat cet hiver, une huitième place sur le sprint de Ruhpolding (Allemagne) il y a moins d’un mois. Le Suisse de 23 ans, présent dans la conférence de presse à laquelle Nordic Magazine a assisté, revient sur ces dernières semaines et sa préparation pour les Mondiaux.
- Comment vous êtes-vous préparé pour ces championnats du monde ?
Bien sûr, cette année est un peu particulière parce que j’ai très vite senti que le classement général n’allait pas être mon principal objectif de la saison. Donc nous avons changé nos plans pour viser quelque chose sur les Mondiaux. Malheureusement, la maladie ne m’a certainement pas aidé à bien préparer cet événement. Jusqu’à présent, j’ai toujours réussi à revenir assez fort après être tombé malade. Là, par exemple, j’ai pu profiter d’une bonne semaine d’entraînement pour m’en remettre. Les championnats du monde sont longs, et j’espère pouvoir performer dès le premier jour de compétition. Et si je ne suis pas à 100% pour la première épreuve, je pense que je serai rétabli d’ici la fin de la quinzaine. Je suis assez confiant sur le fait qu’on va arriver en bonne forme, que ce soit personnellement mais aussi d’un point de vue collectif avec toute l’équipe.
- Quelle place a la préparation des skis pour un tel événement selon vous ?
Au-delà de la maladie, il y a aussi eu le bannissement des produits fluorés qui a été un gros challenge pour l’équipe. Je pense que nous faisons du très bon travail. Cette année, les écarts sont très faibles et si vous vous trompez sur le fart, vous allez probablement plus souffrir que les hivers précédents. C’est évidemment différent des autres années, mais l’équipe a trouvé des solutions et a préparé les skis avec la machine anti-fluor. Nous sommes en train de passer un nouveau cap. Donc l’équipe est confiante et moi aussi, on pense qu’on aura des fusées à la place des skis pour les Mondiaux.
- L’année dernière, vous aviez décroché la médaille d’argent sur le relais mixte simple des championnats d’Europe à Lenzerheide [avec Amy Baserga]. Cette année, vous avez décidé de faire l’impasse. Est-ce que c’est en raison de la maladie ou est-ce que c’était pour mieux préparer les Mondiaux ?
Il faut dire que les championnats d’Europe sont très proches dans le calendrier du début des Mondiaux. On a déjà beaucoup de courses à disputer sur la coupe du monde, et c’était clairement trop pour moi d’enchaîner, surtout avec la maladie. De disputer les championnats d’Europe, cela impliquait une nouvelle semaine de compétition, avec le voyage et tout ce qui va avec. Vous avez besoin de temps pour vous reposer, vous préparer et rester en bonne santé, donc habituellement, on doit renoncer à y participer quand la saison est aussi chargée. L’année dernière, c’était différent parce que c’était à la maison, et nous étions quoi qu’il arrive à Lenzerheide pour préparer les Mondiaux, donc cela nous semblait judicieux de concourir. C’était clairement une exception.
- Habituellement, la Suisse performe surtout sur le plan collectif, grâce aux relais notamment. Mais cette année, on a l’impression qu’individuellement vous êtes aussi capables d’aller chercher des bons résultats, on l’a vu avec vous ou avec Lena Haecki-Gross par exemple. Comment le percevez-vous ?
Eh bien, déjà, merci beaucoup ! Et puis, oui, on le perçoit nous aussi de cette façon. Je dirai que, même si les résultats n’ont pas été ceux que j’espérais pour le moment, je suis encore un jeune athlète et je veux surtout voir comment je peux m’améliorer. Et cette saison, j’ai pu remarquer beaucoup de choses, notamment sur les sprints. L’année dernière, avec aucune erreur, j’arrivais dixième. Cette année, avec une faute, je suis parvenu à terminer huitième. Cela me permet vraiment de constater les progrès que je fais et c’est le plus important pour moi. Je veux bien sûr gagner dans les prochaines saisons, et je suis content de voir cette évolution. J’aimerais beaucoup arriver à montrer dans plus de courses, d’ici la fin de l’hiver, que je suis capable de décrocher un podium, et même d’aller chercher peut-être encore mieux.
- Vous semblez plus à l’aise sur des formats à deux tirs cet hiver, comme le sprint par exemple. Est-ce que ce sont ces courses-là que vous allez viser en priorité pour obtenir une médaille ?
C’est amusant parce que l’année dernière, sur le sprint, en analysant la course on voyait que j’étais parti trop vite sur les skis et que je l’avais payé cher à l’arrivée. C’est quelque chose que j’ai l’impression de mieux gérer cette année, avec un meilleur rythme de course qui plus est. Mais mes meilleurs résultats l’hiver dernier avaient tous été sur des épreuves à quatre tirs, ce qui semble être l’inverse cette année. Je pense que je suis toujours capable de pouvoir performer sur ces formats-là, donc j’aurais une chance sur quasiment chaque course. Donc je ne me focaliserai pas sur une épreuve en particulier.
A lire aussi
- Nove Mesto : les noms des Suisses retenus pour les championnats du monde
- Antholz : le Suisse sans Niklas Hartweg et Jeremy Finello, mais avec un petit nouveau
Les cinq dernières infos
- Biathlon | Ski nordique : le programme du mercredi 4 décembre
- Biathlon | L’Ukrainien Vitalii Mandzyn, sensation de l’individuel court avec sa quatrième place : « J’espère que ce n’est que le début »
- Biathlon | « Avec le plein, ça pouvait jouer devant… » : de la satisfaction, mais aussi de la frustration pour Quentin Fillon-Maillet et Eric Perrot, dans le top 6 de l’individuel court de Kontiolahti
- Biathlon | Kontiolahti : la liste de départ de l’individuel court féminin, Julia Simon est présente
- Biathlon | « Ma meilleur course de tous les temps » : Endre Stroemsheim et les Norvégiens ont mis tout le monde d’accord à Kontiolahti