Biathlon : de maigres chances de médaille pour la Suisse, mais qui existent selon les coachs
L’Autrichienne Sandra Flunger, qui est en charge de l’équipe féminine, et l’Allemand Remo Krug, l’entraîneur de l’équipe masculine, se sont mobilisés à Lenzerheide (Suisse) pour préparer comme il se doit les Mondiaux de biathlon, à Nove Mesto (République tchèque), qui débutent ce mercredi.
Interrogés par Nordic Magazine en conférence de presse, les deux entraîneurs se montrent mesurés concernant leurs chances de médaille, mais veulent tout de même y croire.
- Comment s’est déroulé le stage de préparation à Lenzerheide avant de partir pour Nove Mesto ?
Remo Krug : Tout s’est très bien passé. On a eu de très bonnes conditions, de neige et puis sur le pas de tir également. Lenzerheide était vraiment un endroit parfait pour bien préparer les Mondiaux.
- Vous avez une équipe qui est très solide dans son ensemble, avec Lena Haecki-Gross, Amy Baserga, Niklas Hartweg et Sebastian Stalder pour ne citer qu’eux. Comment est-ce que vous abordez ces championnats du monde ?
Sandra Flunger : Nous allons faire du mieux possible, le plus important actuellement c’est de rester en bonne santé avant le début des épreuves. On a fait quelques derniers réglages sur le pas de tir, je pense qu’il y avait certains axes à travailler, et des séances d’intervalles. Après, il fallait prendre le temps de se relaxer et de bien recharger les batteries avant ces deux semaines de compétition.
- Habituellement, la Suisse performe surtout sur le plan collectif, grâce aux relais notamment. Mais cette année, on a l’impression qu’individuellement vous êtes aussi capables d’aller chercher des bons résultats, on l’a vu avec Lena Haecki-Gross par exemple chez les dames. Comment le percevez-vous ?
SF : Pour les filles, les relais ont une saveur à chaque fois particulière. Les années précédentes, c’était toujours très spécial pour elles. Elles n’avaient pas les résultats individuels espérés, donc elles y donnaient peut-être plus d’énergie. Elles courent pour les autres, elles tirent pour le reste de l’équipe. On a fait quelques bons relais cette année, mais on sait qu’il nous faudra un jour parfait pour espérer jouer quelque chose. Si on parvient à mettre toutes les balles dedans sans passer par les pioches et qu’on arrive à tenir sur les skis, on peut viser le podium.
- Quelles seront vos chances d’aller chercher une médaille selon vous ? Et dans quelle course vous estimez avoir la meilleure opportunité de briller ?
RK : Eh bien, théoriquement oui, on peut tout à fait viser une médaille. Mais nous ne pouvons pas l’anticiper malheureusement. Donc on verra bien. Mais je pense que ce seront surtout sur des formats à quatre tirs où on aura le plus de chances sur les courses individuelles.
- On a vu Niklas Hartweg et Amy Baserga remporter la médaille d’argent sur le relais mixte simple des championnats d’Europe l’hiver dernier, à Lenzerheide. Peut-être est-ce sur ce format que vous aurez le plus d’espoirs de breloque, tant espérée en Suisse ?
SF : Je ne sais pas. Un relais mixte simple en coupe du monde et aux championnats d’Europe, c’est encore différent d’un relais qui compte pour les Mondiaux. Chaque pays y inscrit ses meilleurs athlètes sur ce format, donc c’est une course difficile. Mais je dirai qu’on aura beaucoup de chances de médaille, surtout sur des épreuves à quatre tirs et sur les relais – par sexe et en mixte. Mais, vous savez, cela fait longtemps que je suis dans le biathlon et on ne peut jamais être sûr de rien. (rires)
- Les Norvégiens et les Français feront partie des favoris entre autres avant le début des Mondiaux. On peut vous considérer, la Suisse, comme un outsider potentiel. Comment estimez-vous cela avant le début des compétitions ?
SF : On espère bien sûr les battre sur quelques courses ! On l’a vu à Antholz notamment, mais ce ne sera pas simple de reproduire ces performances. On n’a pas quatre ou cinq athlètes capables de monter systématiquement sur la boîte au plus haut niveau, mais on fait office de bons compétiteurs en tant qu’équipe. On ne fait bien sûr pas partie des favoris, mais on fera de notre mieux et on essaiera autant qu’on pourra.
- Quelle sera la clé pour performer à Nove Mesto ?
RK : Il faudra skier vite et être surtout très performant sur le pas de tir. Si on arrive à combiner tout cela, on aura nos chances.
A lire aussi
Les cinq dernières infos
- Ski de fond | Biathlon : Veronika Stepanova se réjouit de la carrière politique d’Olga Zaitseva
- Ski de fond : la bataille des droits TV se prépare en Finlande
- Biathlon | « Je ne suis pas encore à 100 % » : Hanna Oeberg toujours en délicatesse avec son genou
- Ski de fond : Petter Northug Jr condamné à une amende… car il ne portait pas de lunettes à l’Alliansloppet
- Biathlon | Ski de fond : comme sa compagne Stina Nilsson, Emil Nykvist participera à des épreuves de la Ski Classics l’hiver prochain