Biathlon : la Suisse bredouille aux Mondiaux
Dans l’histoire du biathlon, jamais un Suisse n’est rentré des championnats du monde avec une médaille dans les bagages. Si Selina Gasparin, en 2014, est devenu vice-championne olympique de l’individuel en Russie, elle a toujours échoué aux Mondiaux.
Ainsi, cette année à Nove Mesto (République tchèque), les Helvètes viseront à entrer dans l’histoire de leur sport et de leur pays en décrochant un podium dans la folle ambiance de la Vysocina Arena. Pour cela, l’équipe nationale a mis toutes les chances de son côté en se préparant à Lenzerheide (Suisse) et, notamment, en disputant une séance d’entraînement sous les projecteurs pour simuler les conditions tchèques.
Lena Haecki-Gross, la grande chance de médaille
Surtout, la Suisse s’avance vers les Mondiaux moraves – les deuxièmes organisés à Nove Mesto après ceux de 2013 – en pleine confiance. Une confiance tirée des très bons résultats obtenus sur la coupe du monde. D’abord, Lena Haecki-Gross, avec trois podiums individuels dont une victoire, sa première, vise clairement la médaille. Très régulière depuis le lancement de l’hiver, celle qui est installée à Ruhpolding (Allemagne) est entrée dix fois dans le top 15 en quatorze courses disputées.
« C’est une pression positive, explique l’Obwaldienne de vingt-huit ans dans un communiqué de Swiss-Ski. Décrocher une médaille est bien sûr un rêve, mais de tels classements dépendent toujours un peu des performances des adversaires. »
« Disons-le franchement, les attentes ont augmenté, confie à son sujet Sandra Flunger, sa coach de tir. Ce ne serait pas une surprise si Lena [Haecki-Gross] remportait une médaille, mais nous avons toujours l’impression d’être les chasseurs, et non pas ceux qui courent après les podiums. »
Des chances également en relais et chez les garçons
Les relais seront d’autres moments lors desquels les biathlètes suisses pourront accéder au podium. D’abord sur le relais mixte d’ouverture puis lors du relais mixte simple. En mars 2023, déjà en République tchèque, Niklas Hartweg et Amy Baserga avaient décroché une deuxième place dans la spécialité. Les relais par sexe seront également une belle occasion de briller. « Nous devons être là et donner le meilleur de nous-mêmes quand nos adversaires connaissent un moment de faiblesse », explique Sandra Flunger.
Enfin, chez les hommes, Sebastian Stalder – sept fois dans le top 12 cette saison – et Niklas Hartweg seront les leaders du groupe et pourraient tirer les marrons du feu. « Nous évoluons dans le sillage de l’élite mondiale et avons désormais notre place à ce niveau », indique Remo Krug, le coach masculin qui ne veut toutefois pas encore fixer une médaille comme objectif pour ses deux protégés.
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