Biathlon : effacer les maux du tir couché d’Emilien Jacquelin
Ce vendredi après-midi, l’image était saisissante. Emilien Jacquelin, bloqué sur le tapis numéro un par un tir couché désastreux à 1/8 lors du relais de Nove Mesto (République Tchèque). Comme il y a quelques semaines à Pokljuka (Slovénie) lors du second couché de la mass-start des championnats du monde. « Je m’excuse auprès de mes coéquipiers et du staff mais, sincèrement, je ne sais pas de quoi. C’est incompréhensible sur le moment et très frustrant », réagissait-il au micro de La Chaîne L’Équipe.
Mais, au-delà des mots, il va falloir des actes pour effacer les maux du tir couché du double champion du monde de la poursuite. Malheureusement, Patrick Favre, le coach italien du tir français, à chaud, ne comprenait pas les erreurs de son poulain : « C’est la première fois dans ma carrière que quelque chose comme ça m’arrive, indique-t-il quelques minutes après la course à Nordic Magazine. Je ne l’explique pas. Je vais devoir trouver des solutions avec lui. »
Depuis son manqué slovène, Emilien Jacquelin a modifié des éléments sur son arme, notamment la hausse et les éléments de visée. Patrick Favre explique également qu’Anschütz, le fabricant allemand de la carabine 22 long rifle de l’Isérois, a été consulté « pour éliminer les doutes possibles ».
« Quelque chose lui échappe… »
« Apparemment ce n’est pas ça, reprenait l’Aostien. Tous les jours avant cette course, lors des décrassages et des intenses, ça ne lui était pas arrivé. Il a fait de bons réglages et il fait ça à la course… Je suis surpris. De plus en plus, on est convaincu qu’il y a quelque chose qui lui échappe dans ces moments-là, surtout lors des intenses. Je ne peux pas dire maintenant, c’est ça ou ça. » Ce qui est sûr, c’est que lors du sprint prévu ce samedi après-midi, l’appréhension sera au rendez-vous pour Emilien Jacquelin : « Si la première [cible] tombe, ce sera une réelle satisfaction », glissait-il, un brin ironique.
« Il va falloir qu’on le remette en selle », continuait Vincent Vittoz, le chef de la meute tricolore, par ailleurs en forme avant l’enchaînement sprint/poursuite du week-end. « S’il n’y a pas de problème, c’est trop facile », terminait, fataliste, Patrick Favre.
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