BIATHLON – La coupe du monde féminine se poursuit en ce début d’année en terres allemandes sur le site d’Oberhof. Nordic Magazine présente les enjeux de la semaine de ce qui pourrait être un duel entre Norvégiennes et Suédoises.
L’étape d’Oberhof marque habituellement le début d’un mois de janvier chargé dans le déroulement de la coupe du monde de biathlon. Et cette année encore, les protagonistes devront affronter trois étapes complètes avec, comme nouveauté, le regroupement sur Oberhof de deux semaines d’épreuves avant de faire route en Italie, sur le site d’Antholz.
Olsbu Roeiseland, leader solide
Marte Olsbu Roeiseland (NOR) – Manzoni/NordicFocus
À 30 ans, Marte Olsbu Roeiseland arrive à maturité pour conquérir son premier gros globe. Plus régulière depuis le début de saison, la Norvégienne est en tête du classement général. Elle reste sur un succès sur la mass-start d’Hochfilzen et sa bonne dynamique pourrait lui permettre de creuser l’écart sur ses concurrentes. Le sprint d’ouverture est un exercice qu’affectionne la Norvégienne. En cas de bons résultats, Marte Olsbu Roeiseland a donc la possibilité d’asseoir un peu plus sa position de leader cette semaine.
Mais rien est écrit à l’avance dans le biathlon, et Marte Olsbu Roeiseland doit se méfier de la concurrence qui se fait pressante. A commencer par sa compatriote Tiril Eckhoff, qui monte clairement en puissance. L’actuelle troisième au général a effectué un sérieux rapproché au général après un début de saison compliqué grâce à son doublé sprint/poursuite d’Hochfilzen. Tiril Eckhoff peut réitérer cette performance et se rapprocher un peu plus de la tête du classement général.
Les sœurs Oeberg, symboles de la menace suédoise
Elvira Oeberg (SWE), Tiril Eckhoff (NOR), Hanna Oeberg (SWE) – Nordic Focus
Actuelles deuxième et quatrième du classement général, Hanna et Elvira Oeberg sont les adversaires principales des Norvégiennes. Hanna Oeberg a réalisé un début de saison tonitruant qui lui a valu de porter le dossard jaune de leader de la coupe du monde. Pour autant, la dauphine de Marte Olsbu Roeiseland est un peu passée à coté de la première mass-start de la saison en terminant à la quatorzième place. Nul doute que la Suédoise aura mis à profit la trêve de Noël pour recharger les batteries et se présenter motivée pour aller disputer le classement général.
Elvira Oeberg, pour sa part, progresse cette année de façon régulière. La plus jeune des sœurs Oeberg reste sur un bon week-end à Hochfilzen avec notamment un podium obtenu sur la poursuite. Actuelle quatrième au général, Elvira Oeberg pourrait profiter de cette belle dynamique et se rapprocher de la victoire cette saison, se mêler à la lutte au gros globe.
Franziska Preuss (GER) – Manzoni/NordicFocus
Outre les Norvégiennes et les Suédoises, les Allemandes seront à suivre à domicile. La meilleure d’entre elles, Franziska Preuss, est actuellement septième au général. Mais c’est surtout sa compatriote Denise Herrmann qui sera scrutée. Auteure d’un début de saison décevant, l’Allemande pourrait à nouveau faire parler d’elle sur le sprint d’ouverture.
Enfin, Dorothea Wierer voudra prouver qu’elle est encore en course pour défendre sa couronne. De nouvelles contre-performances de sa part condamneraient, probablement définitivement, les ambitions de la Transalpine.
Les Françaises à l’épreuve du tir
Anais Chevalier-Bouchet (FRA) – Manzoni/NordicFocus
Le début de saison des Françaises n’est pas exceptionnel. Plombées par un trop grand nombre de fautes au tir, les Tricolores n’ont que peu brillé en de très rares occasions. Aucune d’entre elles a réussi à conserver une régularité permettant de se situer dans le top 10 au classement général.
Et dans ce contexte, la meilleure Française se situe au douzième rang mondial en la personne d’Anaïs Chevalier-Bouchet. Après un bon début de saison marqué par un podium obtenu à Kontiolahti, la jeune maman est en proie au doute après avoir fait part de son malaise sur les dernières courses. Un retour auprès de sa famille lui aura certainement fait du bien et il ne serait pas étonnant de revoir Anaïs Chevalier-Bouchet avec un tout autre visage, de combattante.
Julia Simon déçoit également par son manque de constance, surtout derrière la carabine. Son trop grand nombre de fautes ne lui permet pas de s’exprimer au mieux malgré une bonne forme sur les skis. La Française a néanmoins obtenu un joli podium sur la poursuite d’Hochfilzen, preuve qu’elle est capable de faire beaucoup mieux. Les courses d’Oberhof peuvent lui permettre de prendre son envol.
Justine Braisaz-Bouchet (FRA) – Manzoni/NordicFocus
Autre déception, Justine Braisaz-Bouchet ne parvient pas à exprimer son talent qui a fait d’elle une ancienne vainqueure en coupe du monde. Et pour elle aussi, le problème se situe avant tout au niveau du tir. Car si la Tricolore règle la mire, ses qualités de skieuses doivent lui permettre de très vite retrouver les podiums.
Le reste de l’équipe de France, composée d’Anaïs Bescond, Chloé Chevalier et Caroline Colombo voudra faire oublier le début de saison avec pour objectif principal de sécuriser le tir. Car si elles y parviennent, les Françaises doivent se retrouver dans les hauteurs du classement, digne de leur statut.
La sélection française pour Oberhof (Allemagne)
- Anaïs Bescond – ARMÉES Morbier Bellefontaine (Massif Jurassien)
- Justine Braisaz – DOUANES Les Saisies (Savoie)
- Chloé Chevalier – Les 7 Laux (Sports de Neige du Dauphiné)
- Anaïs Chevalier – DOUANES Les 7 Laux (Sports de Neige du Dauphiné)
- Julia Simon – DOUANES Les Saisies (Savoie)
- Caroline Colombo – Mouthe (Massif Jurassien)
Photos : Nordic Focus.
