Biathlon : première victoire en IBU Cup pour Océane Michelon
Après un premier podium décroché en IBU Cup au début du mois à Kontiolahti (Finlande), c’est sur la première marche qu’Océane Michelon a réussi à se hisser ce mercredi matin sur le sprint de Sjusjøen (Norvège). Une première victoire en IBU Cup qui confirme un excellent début de saison pour la Savoyarde, actuellement troisième du classement général.
Pour Nordic Magazine, elle a accepté de se confier sur ce lancement d’hiver 2023/2024 plus que réussi. Entretien.
- Après votre premier podium en IBU Cup, vous avez décroché ce mercredi votre première victoire et vous êtes troisième du général : est-ce que ce début de saison dépasse vos espérances ?
Clairement oui ! Je pouvais envisager être dans les dix ou les quinze parce que l’on sait qu’il y a un gros niveau sur l’IBU Cup. Donc, là, réussir à faire des podiums et à gagner, c’est vraiment cool.
- En plus, vous partagez cette victoire avec Jeanne Richard, dont vous êtes très proche…
C’est vrai qu’avec Jeanne [Richard] on enchaîne un peu les mêmes courses ! Quand cela va bien ou même sur les courses où ça se passe un peu moins bien.
- En partant parmi les premiers dossards – avec le 7 -, comment s’est passée l’attente entre votre arrivée et la confirmation de la victoire ?
C’est sûr qu’il fallait être patiente parce que nous étions plus de quatre-vingt filles au départ. La première chose que j’ai faite, c’est d’appeler mon papa parce que c’était mon premier 10/10 : il fallait que je partage ça avec lui ! Après, c’est vrai que les filles dangereuses partaient plus loin donc je gardais un œil sur la course… on va plutôt dire que je gardais un œil sur deux ! Mais quand on a vu que toutes les filles qui pouvaient jouer quelque chose étaient passées, j’ai vraiment regardé !
- Sur le tir, vous semblez être plus sereine : est-ce quelque chose que vous avez travaillé cet été ?
On a bien travaillé sur le tir cet été. Je pense aussi que j’ai un peu changé mon approche. L’an dernier, je prenais un peu trop le côté « drama » et faire une faute me faisait peur. Aujourd’hui, je sais que ça fait partie de ma course et j’aborde les choses complétement différemment. Cela me permet d’être plus fluide et plus simple. Rater des balles fait partie du biathlon et je pense que je viens seulement de l’intégrer.
- On entame la troisième semaine d’IBU Cup et vous ne semblez pas fléchir physiquement…
Oh que si [Rires] ! Cela commence à tirer, on finit les courses dans la difficulté. On commence à fatiguer et, en plus, ici à Sjusjøen, la piste n’est vraiment pas facile. Je sens que c’est moins saignant qu’au début. Après, on garde quand même un bon niveau global, mais les trois semaines commencent à se faire sentir. Malgré tout, j’arrive encore à jouer devant donc c’est cool.
- Quand on commence comme vous à enchaîner les podiums puis à gagner en IBU Cup, cela rehausse-t-il vos objectifs ?
Oui et non. L’objectif principal, c’est vraiment de garder cette ligne de conduite en course, de continuer à valider de belles choses, d’approfondir mon biathlon. De voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Donc ça ne change pas les choses. En même temps, le fait de pouvoir jouer devant est vraiment un plus qui fait plaisir.
- Et puis, cette manière, il faudra l’avoir aussi sur la poursuite où vous allez partir en leader…
Oui, avec Jeannette [Jeanne Richard, NDLR] qui ne sera pas loin derrière ! Comme elle l’a dit sur Instagram, « on va partir à la chasse » ! On va s’amuser et ça va être bien ! La première poursuite s’est bien déroulée donc, si on reste dans la même ligne de conduite, ça peut encore faire de belles choses.
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