Biathlon : une vraie complicité entre Jean-Pierre Amat et Simon Fourcade
Depuis maintenant près de deux mois, ce sont l’expérimenté Jean-Pierre Amat, pour la partie tir, et Simon Fourcade, venu du groupe juniors coaché dès après la fin de sa carrière, qui mènent les destinées de l’équipe de France masculine de biathlon. Une arrivée à ce poste inattendue faisant suite au départ (forcé et surprise) de Vincent Vittoz et Patrick Favre, poussés sur la touche par leurs athlètes après cinq ans de bons et loyaux services.
C’est à la suite d’une saison difficile, la pire du biathlon masculin tricolore au XXIe siècle puisque sans victoire individuelle, et d’une crise profonde que les deux entraîneurs ont débarqué. Avec un but : redonner confiance et un nouveau souffle à un groupe qui en a cruellement manqué ces derniers mois.
Pour remplir cet objectif, Jean-Pierre Amat et Simon Fourcade peuvent compter sur leur entente, leur complicité et leur connaissance l’un de l’autre. « On a la chance de s’être côtoyés à différents niveaux pendant plusieurs années [ils étaient notamment collègues l’hiver passé sur le circuit international des juniors, NDLR], expliquait notamment le Chambérien à Nordic Magazine ce jeudi lors du stage de Corrençon-en-Vercors (Isère). J’ai l’impression de le connaître à peu près bien et toutes ses qualités. Il est fondamentalement passionné, tout le temps à 100 % dans ce qu’il fait à l’instant T, et attachant. »
« Si un binôme ne s’entend pas, cela n’ira pas parce que les athlètes le sentent »
Et de conter une anecdote qui en dit long sur son binôme : « Je me rappelle d’une course il y a fort longtemps [où j’étais son entraîneur] et où il avait fait une grosse et évidente connerie (sic) en tir debout. Alors qu’il ressortait de la zone d’arrivée, je l’appelle et il m’envoie chier (sic) ! Il est ensuite venu s’excuser dix minutes plus tard en me disant qu’il était énervé. » En clair, dans cette doublette, Simon Fourcade représente le feu et Jean-Pierre Amat la glace.
« Je m’appuie énormément sur lui parce que c’est quelqu’un d’expérience et très posé, confirme le Villardien. Il sent très bien les choses et de manière plutôt objectives. Cela me permet d’adapter mon ressenti. En ce sens, on est un vrai binôme. »
Et le sage Jean-Pierre Amat, qui a connu de nombreux coachs physiques à ses côtés depuis plus de 20 ans, de lancer avec assurance : « Si un binôme ne s’entend pas, cela n’ira pas parce que les athlètes le sentent. » Alors, avec Simon Fourcade, ils s’attachent en ce début d’été à cultiver leur entente.
A lire aussi
- Simon Fourcade et Jean-Pierre Amat débarquent à la tête de l’équipe de France masculine
- Simon Fourcade, nouveau coach de l’équipe de France masculine : « Au charbon pour construire les futures victoires du biathlon français »
- « Un bon premier stage avec de belles perspectives pour la suite » : avant le rassemblement de Corrençon-en-Vercors, Simon Fourcade revient sur ses début à la tête des Bleus
- « J’ai fait le pari d’attaquer la saison en misant sur la vitesse de tir » : Jean-Pierre Amat, dès le début de la préparation, change les habitudes des Bleus au tir
- « De très bonnes conditions de travail », « Tout est optimisé », « La piste est vraiment top » : les Bleus ravis de leur stage à Corrençon-en-Vercors
- Quentin Fillon-Maillet lors du stage de Corrençon-en-Vercors : « J’ai envie de montrer que je suis capable de revenir au plus haut niveau »
- L’album photo de l’équipe de France en stage à Corrençon-en-Vercors
Les cinq dernières infos
- Biathlon | Coupe du monde et IBU Cup : la sélection canadienne pour le premier trimestre
- Biathlon | Trois places féminines à décrocher, jusqu’à cinq côté masculin : Stéphane Bouthiaux présente les enjeux et tous les détails des sélections IBU Cup de Bessans
- Biathlon | Les ambitions de Paul Fontaine, sorti des groupes fédéraux au printemps, avant les sélections de Bessans : « Je veux monter en IBU Cup et y performer, sinon ce sera ma dernière saison »
- Saut à ski | Lillehammer : Markus Eisenbichler de retour en coupe du monde
- Biathlon : Martin Uldal et Johan-Olav Botn s’offrent Johannes Thingnes Boe lors d’un sprint d’entraînement