Biathlon : la « plus belle saison » d’Oscar Lombardot
Depuis la fin de la saison, brillamment terminée début avril sur les championnats de France de Bessans (Savoie), le Doubiste Oscar Lombardot, qui fêtera ses 23 ans ce dimanche, ne chôme pas. C’est que le biathlète de l’ES Saugette, également étudiant ingénieur, enchaîne les journées de cours à l’école Polytech de Chambéry (Savoie).
Il a tout de même pris le temps de répondre aux questions de Nordic Magazine pour revenir sur son hiver réussi. Entretien.
- Quel bilan global faites-vous de votre hiver ?
C’est clairement ma plus belle saison ! C’était dingue. J’ai commencé en IBU Cup sans penser à la coupe du monde et sans vouloir forcément y monter sur l’hiver à part éventuellement à Oslo-Holmenkollen pour les finales. J’avais vraiment à cœur de faire une belle saison en IBU Cup et d’y faire régulièrement des top 10 et des top 5, ce qui a été fait avec mes premiers podiums en individuel. C’était incroyable et cela m’a permis de monter en coupe du monde où j’ai vécu une seconde moitié de saison exceptionnelle. C’était trop bien de courir en coupe du monde et de découvrir ce nouveau circuit [il y avait déjà fait une brève apparition en décembre 2020, ne convainquant pas les coachs de le conserver, NDLR] et tout ce qu’il va avec. Le podium en relais à Östersund a superbement terminé cette belle année.

- Peut-on dire que votre saison, avec vos premiers points en coupe du monde, une participation aux Mondiaux, un podium en relais ou des top 3 en IBU Cup, est inespérée ?
C’est un peu trop fort parce que je pense que tous les athlètes du groupe B ont en tête de monter en coupe du monde et veulent faire ce que je suis parvenu, comme Sophie [Chauveau], à réaliser cette année. Je ne dirais donc pas que c’est inespéré, mais au-delà de ce que je pensais faire et de mes objectifs.
« Je pense avoir passé des caps dans ma progression, notamment sur les skis »Oscar Lombardot à Nordic Magazine
- Y a-t-il une raison en particulier qui explique ce magnifique hiver ?
Je pense que c’est plus global. On a fait un super travail depuis deux ans avec Baptiste Desthieux et Julien Robert [ses coachs en équipe de France B, NDLR]. Je crois même que cet hiver s’insère dans ma progression depuis mes débuts dans le biathlon. Quand je vois la saison que je fais, je pense à tous mes anciens entraîneurs et toutes les personnes qui m’ont encadré. Cette année, le travail a payé et je pense avoir passé des caps dans ma progression, notamment sur les skis.

- En voyant Emilien Claude et Eric Perrot dans le groupe d’entraînement A tout l’été, vous êtes-vous dit qu’il allait falloir encore plus travailler pour les dépasser ?
Non, jamais ! Je ne me suis pas comparé avec eux. Je suis ma progression et on s’est toujours tous tirés vers le haut. Tous les trois, on a chacun nos atouts et nos faiblesses. A chacun de nous de prendre le maximum de ce que les autres peuvent nous apporter pour chacun progresser.
« C’était une première expérience à vivre et j’ai passé de super moments dans le groupe »Oscar Lombardot à Nordic Magazine
- Votre hiver a été marqué par votre première participation aux championnats du monde d’Oberhof (Allemagne) : pouvez-vous revenir sur cet événement ?
Pour le coup, c’était vraiment inespéré ! Je ne pensais pas du tout y aller, c’était vraiment dingue. J’ai pu y faire plusieurs courses [le sprint et l’individuel, NDLR] grâce aux bons résultats de l’équipe et c’était incroyable de découvrir des Mondiaux. C’était dingue de le vivre de l’intérieur, mais j’étais un peu frustré des résultats et des performances que je suis parvenus à produire lors de cette quinzaine. Je me dis que c’était de l’apprentissage… même si j’aurais voulu prendre la poursuite et faire des top 40 ! C’était une première expérience à vivre et j’ai passé de super moments dans le groupe notamment avec le titre de champion du monde des gars.

- L’autre grand moment de votre hiver, c’est ce podium en relais à Östersund (Suède)…
C’était incroyable ! Franchement, je ne pensais pas prendre le départ d’un relais aussi rapidement en coupe du monde. Que cela se finisse sur un podium, c’est dingue et fou. Même à tête reposée, je suis encore ultra content. C’est génial ce qui a été fait ! Je remercie encore les copains pour ce bon relais [sourire].
« Je pense que j’ai de fortes chances de retourner l’hiver prochain sur le circuit IBU Cup et de continuer à y faire mes armes »Oscar Lombardot à Nordic Magazine
- Lou Jeanmonnot confiait récemment à Nordic Magazine que sa bonne saison allait l’obliger à être attentive pour la suite : êtes-vous dans le même état d’esprit après ce bel hiver ?
Je ne pense pas avoir fait la même saison que Lou [Jeanmonnot], il y a un sacré écart ! Je suis régulièrement allé sur l’IBU Cup, je sais donc qu’il y a encore du travail à faire. J’ai encore beaucoup d’axes de travail pour progresser. Je pense que j’ai de fortes chances de retourner l’hiver prochain sur le circuit IBU Cup et de continuer à y faire mes armes. Dans ma tête, je vais donc repartir comme l’an dernier, dans le même état d’esprit.

- Justement, quelle est votre priorité sur l’été ?
Toujours progresser en ski parce que c’est primordial, mais aussi au tir. Il faut que j’améliore mes statistiques et mes temps d’installation. L’avantage d’avoir été en coupe du monde, c’est que j’ai vu qu’être à 80 % sur la saison ne fait pas d’étincelles [rires] !
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