Biathlon : les « larmes magnifiques » de Tiril Eckhoff
Cet hiver, à l’image du duel Johannes Thingnes Boe/Sturla Holm Lægreid chez les hommes, ce sont les Norvégiennes qui ont dominé le classement général. Avec une Tiril Eckhoff large vainqueure de son premier gros globe de cristal à trois courses de la fin devant une Marte Olsbu Roeiseland régulière, Patrick Oberegger, l’entraîneur italien des biathlètes norvégiennes depuis trois saisons, a de quoi avoir le sourire au moment de faire le bilan.
En particulier concernant Tiril Eckhoff, véritable reine de cette saison avec treize succès individuels, deux petits globes, le gros du général et six médailles mondiales. « Elle a réussi à intégrer en course ce que nous faisons à l’entraînement », c’est tout sauf anodin, loue Oberegger au micro de nos confrères de Fondo Italia.
Pourtant, l’hiver avait mal débuté pour Eckhoff, marquée par les huis clos et le lourd protocole sanitaire mis en place par l’IBU : « Tiril aime être en compagnie et, quand nous sommes arrivés en Finlande, elle a été choquée… Il fallait être seul en chambre et on mangeait dans nos chambres parce qu’on n’était pas satisfait par l’organisation. Cette situation l’a mise en difficulté, explique-t-il. Mais, par le dialogue, nous avons réussi à remettre Tiril dans le droit chemin. »
Un désormais très sûr
Et, dès le mois de décembre, Eckhoff s’est mise à enchaîner les victoires comme les perles, impressionnant le monde du biathlon. Le tout grâce à une nouvelle maîtrise de son tir, désormais très sûr. « C’est le résultat du travail effectué depuis trois ans. Elle est progressivement montée en niveau, franchissant les marches les unes après les autres. Elle sait maintenant s’adapter à beaucoup de situations en course grâce à sa confiance, immense », félicite Patrick Oberegger.
Un entraîneur qui a d’ailleurs trouvé son athlète, le soir de l’officialisation de sa victoire au classement général à Nove Mesto (République Tchèque), en pleurs dans sa chambre d’hôtel : « À ce moment-là, elle a tout lâché, confie-t-il. Ses larmes étaient magnifiques car le gros globe de cristal est la plus belle chose qu’un biathlète peut remporter. »
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