Des Jeux compliqués pour Emilien Jacquelin
Le deuxième du classement général de la coupe du monde de biathlon était venu avec des ambitions à Pékin. Emilien Jacquelin, double champion du monde en titre de la poursuite, espérait au moins performer sur ce format. Manqué.
Il repart cependant de Zhangjiakou avec deux médailles d’argent autour du coup. Toutes les deux glanées en relais, « quelques rayons de soleil » au milieu d’« un calvaire ». A chaud, l’Isérois ne cachait d’ailleurs pas sa déception au moment où il s’est entretenu avec nos confrères de Ski Chrono.
Des difficultés sur le pas de tir
Derrière les cibles, Emilien Jacquelin peut être une gachette et faire tomber toutes les palettes en un temps record. Mais, en Chine, le tir n’a pas été son point fort et l’a entraîné dans des étages du classement où l’on n’a plus trop l’habitude de le voir. A commencer par sa 72e place lors de l’individuel et un médiocre 13/20.
Sur le sprint, malgré deux fautes, il s’est ensuite replacé dans le top 10. Sa neuvième place laissait présager une remontada sur la poursuite, comme il sait si bien le faire. Mais les conditions dantesques l’ont fait visiter l’anneau de pénalité à six reprises.
Puis, le relais argenté a offert une parenthèse enchantée avant la mass-start finale où Emilien Jacquelin espérait donc se rattraper. Deux fautes dès le premier couché l’ont malheureusement envoyé loin de la victoire. Vendredi, il franchissait la ligne en 22e position, avec un 15/20.
Un besoin de coupure
Frustré d’être passé à côté de ces JO, dont il rêvait depuis quatre ans, comme tous, il confiait – à chaud – ne pas savoir quelle suite donner à sa saison. Il allait même jusqu’à laisser planer un doute sur sa participation aux trois dernières semaines de coupe du monde. « À chaque course, il y a ma voix intérieure qui me dit d’arrêter et de rentrer », déclarait Emilien Jacquelin à Ski Chrono.
Il ajoutait aspirer à s’éloigner du monde du biathlon. Pour se changer la tête et recharger ses batteries. « Je pense que je vais descendre dans le Sud, louer une maison et faire sept jours de vélo pour me changer les idées. Profiter, être loin du biathlon, loin du froid parce que je pense qu’aujourd’hui, c’était vraiment limite. J’ai besoin de souffler », continuait le biathlète.
Loin des stades et des pas de tir, l’Isérois pourrait alors retrouver goût pour un sport où il a déjà montré qu’il était un très grand athlète. « Je ne sais pas trop comment me projeter. C’est pour ça que je vais essayer de prendre quelques jours pour essayer de reprendre du plaisir et de la gaieté sans la vision de la compétition. »
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