Biathlon : incroyable Justine Braisaz, seule au monde sur la mass-start olympique
Soudain, Justine Braisaz s’est réveillée. Malmenée depuis le lancement des Jeux olympiques de Pékin 2022, la Savoyarde, forfait lors de la poursuite pour se reposer, avouait avoir « beaucoup de peine » en sortie de relais, boutée hors du podium après être arrivée en Chine en tant que grande favorite. Finalement, donc, la funambule des sentiments est passée par tous les sentiments à Zhangjiakou (Chine) où elle vient d’être sacrée championne olympique de la mass-start.
Des sentiments qui font passer la biathlète des Saisies (Savoie) d’une grande déception à un immense bonheur en quelques jours. Ce vendredi, c’est le côté solaire de « Juju » qui était de sortie. « Je ne prenais plus trop de plaisir en course et étais très frustrée parce que je ne croyais pas en mes chances, avouait-elle à Nordic Magazine en décembre dernier, après son podium décroché à Hochfilzen (Autriche). Par rapport à l’estime que je me donnais en tant que biathlète, je me disais que je valais mieux que cela. »
Une première depuis seize ans jour pour jour
Auteure d’un 7/10 sur les tirs couché, elle l’a ensuite montré sur une course olympique en ne lâchant rien pour signer un incroyable et improbable 9/10 sur les debout, dans les rafales de vent de la province d’Hebei. Le tout pour sortir du dernier pas de tir avec près de 50 secondes de marge sur les Norvégiennes Tiril Eckhoff (16/20) et Marte Olsbu Roeiseland (16/20). Deux immenses championnes, la dernière vainqueure du gros globe et celle qui devrait le remporter le mois prochain, pour entourer Justine Braisaz sur le dernier podium olympique des Jeux de Pékin 2022.
Un titre olympique qui permet au staff tricolore de remplir son objectif doré fixé au début de la quinzaine. « On est venus ici avec de belles ambitions et avec la volonté de remporter des médailles et un titre », confiait Frédéric Jean quelques heures avant la cérémonie d’ouverture. Alors que l’on attendait Anaïs Chevalier, dix-neuvième ce vendredi, Anaïs Bescond, vingt-neuvième, ou Julia Simon, sixième à quelques secondes de la médaille, c’est finalement Justine Braisaz qui est venue offrir cette médaille d’or à l’équipe de France féminine. Un sacre attendu depuis 2006 et le titre décroché par Florence Baverel lors du sprint olympique de Turin.
Une éternité plus tard, le biathlon féminin tricolore revient au sommet de l’Olympe grâce à une biathlète qui a su profiter et dompter les éléments de Zhangjiakou (Chine). A un moment où on s’y attendait, peut-être, le moins. C’est, aussi, ce qui fait la beauté du biathlon, ce sport si imprévisible. Et tellement beau quand les éléments s’imbriquent de cette façon. Ce vendredi, Justine Braisaz est la meilleure biathlète du monde.
Les résultats complets de la mass-start féminine des Jeux olympiques de Pékin 2022
Le sacre de Justine Braisaz
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