Biathlon : Justine Braisaz répond toujours quand on l’attend le moins
Tout est toujours possible avec elle. En s’imposant sur la mass-start dames des Jeux olympiques de Pékin 2022, Justine Braisaz est devenue, d’un coup d’un seul, la reine du biathlon mondial. À 25 ans, la Savoyarde a été plus forte que les Norvégiennes Marte Olsbu Roeiseland et Tiril Eckhoff pour lever les bras au ciel à l’arrivée ce vendredi.
En larmes sur l’aire d’arrivée, elle décroche la cinquième médaille d’or des Bleus sur cette édition 2022. « C’était une bataille aujourd’hui parce qu’il y avait énormément de vent. Plus la course avançait et plus j’étais calme. J’ai voulu prendre mes tirs les uns après les autres, balle par balle », a-t-elle déclaré au micro de France Télévisions.
Pourtant, le titre de championne olympique de la mass-start était loin d’être évident pour la jeune Française. En retrait depuis le début de ces Jeux, avec une 40e place sur l’individuel et une 48e place sur le sprint, elle a pris la décision de ne pas prendre part à la poursuite pour bien recharger les batteries. Un choix payant pour la native d’Albertville.
« Je me sens différente des années précédentes. Avant le départ, je suis très concentrée, je sais ce que j’ai à faire, je crois en mes chances. Je prends vraiment du plaisir et je gagne en confiance », avait-elle assuré sur Nordic Magazine après sa deuxième place sur le sprint d’Hochfilzen (Autriche), en décembre dernier.
Grâce à un gros travail porté sur le mental, avec un préparateur spécialisé notamment, Justine Braisaz a ainsi su garder son calme sur les pas de tir de Zhangjiakou, pour réaliser un suffisant 16/20 et décrocher la médaille d’or et agiter le drapeau tricolore à l’arrivée.
Cette médaille d’or vient quelque peu sauver l’édition de l’équipe de France féminine, qui n’avait pour l’instant qu’une médaille d’argent d’Anaïs Chevalier sur l’individuel. La breloque argentée également obtenue sur le relais mixte a aussi son pesant d’or, mais était jusque-là insuffisant au vu de ce qu’avait pu proposer les Bleues avant les Jeux.
Malgré tout, il y a encore des points sur lesquels elle peut évoluer, comme l’explique son entraîneur Jean-Paul Giacchino au micro de France Télévisions à l’arrivée. « Il faut qu’elle apprenne à gérer la pression des gros événements et qu’elle se libère un peu plus sur les tirs. »
Justine Braisaz a donc encore du pain sur la planche avant de s’imposer comme une incontournable du circuit mondial féminin, mais elle sent que, petit à petit, des automatismes commencent à voir le jour. « En ce qui concerne la préparation, il y a eu des caps de passés. Le travail paye, rarement à la semaine ou dans le mois qui vient, ça peut prendre des années », déclarait-elle dans le portrait consacré à elle en décembre 2016. Un travail qui a donc fini par payer, la propulsant tout en haut de l’Olympe et la consacrant championne olympique de la course des reines.
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